Face à l’offensive des jeunes resistants patriotes ‘Wazalendo’: M23 perd des localités

Les jeunes résistants patriotes ‘Wazalendo’ ont repris dimanche 8 octobre 2023, le contrôle du village Nturo ainsi que d’une partie de Kitshanga et Kilolirwe, dans la province du Nord-Kivu, rapportent des sources locales. Les affrontements opposant les groupes armés d’autodéfense aux rebelles du M23 ont été signalés sur plusieurs fronts ce dimanche matin. Il s’agit notamment de la partie nord de Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru et autour de Kilolirwe et Kitshanga, dans le territoire de Masisi. Selon plusieurs sources dans ces zones, alors que l’intensité des détonations est en baisse, quelques avancées des groupes Wazalendo sont signalées sur certaines localités.

 

L’unité spéciale des Forces de défenses rwandaises (FDR), sous masque de M23, sème terreur et désolation dans la zone orientale de la République démocratique du Congo. Toutefois, depuis un temps, la coalition FDR/M23 perd de plus à plus de terrains dans son face à face aux jeunes constitués en groupe d’autodéfense connus sous le nom de Wazalendo. Ils se réunissent dans presque chaque localité du Nord-Kivu depuis la résurgence de la rébellion du M23 en janvier 2022. Selon des observateurs de la politique sécuritaire dans la région des grands lacs, les Wazalendo ne constituent pas à proprement parlé une force négative, c’est-à-dire un groupe armé tel que défini par les organisations internationales, avec des buts politiques comme le seraient d’autres dans la région en rapport avec les atrocités de l’est de la RDC.

“Les Wazalendo ne sont pas une milice, encore moins un groupe armé, explique l’analyste à la DeucthWelle, la radio allemande. Ce sont seulement des groupes de jeunes patriotes qui se sont mis ensemble dans le but de défendre leurs milieux naturels contre l’agression rwandaise et les rebelles du M23. D’ailleurs, ce qui nous intrigue, c’est le fait de voir que l’armée congolaise, les FARDC, sont en train de les traquer et les mettre en prison. C’est ce que nous ne comprenons pas.”

Il sied de souligner que le vocable Wazalendo signifie littéralement, “patriotes” en Kiswahili.

 

Pas de soutien des FARDC, mais les Congolais ont l’obligation de défendre leur territoire.

 

Bien que ces jeunes n’aient pas le soutien officiel du gouvernement, ces groupes affirment appliquer l’article 64 de la Constitution. Des observateurs estiment que la possibilité, pour les Wazalendo qui n’ont pas une constante économie de munitions, de consolider leur présence dans ces entités, s’avère faible, aussi longtemps que les FARDC observent toujours le cessez-le-feu.

« Lorsque des compatriotes défendent la patrie, vous ne pouvez pas les qualifier de forces négatives. Il faut tenir compte des zones où ces opérations se déroulent, ce sont des zones sous occupation », a précisé le Porte-Parole du Gouvernement Patrick Muyaya.

La force de nuisance de Paul Kagame réside dans sa stratégie d’infiltration des institutions congolaises, pour l’annexion de terres congolaise. Une stratégie mise en nue par la politique diplomatique initiée par la Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi. Etant donné que l’armée nationale a été infiltrée au niveau que toute disposition militaire prise par l’armée était simultanément parvenue à l’ennemi. Mais avec les forces d’autodéfenses, les choses sont différentes. Conscient du danger pour lui, le Rwanda a infiltré les Wazalendo et crée des Wazalendo pirates.

N’ayant pas le soutien des FARDC qui est gangrenée par des infiltrations depuis des décennies, les authentiques ‘Wazalendu’ non infiltrés volent de victoire à victoire face à l’armée rwandaise déguisée en M23.

Sur l’axe Rutshuru, le dimanche 08 octobre 2023 entre 5 heures du matin et 7 heures locales, des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues dans les parties Nord et Nord-Est de Kiwanja. C’est notamment à Kahunga, sur l’axe Mabenga-Rwindi, 6 kilomètres de Kiwanja, et à Kinyandonyi et Ngwenda, environ 12 km de Kiwanja sur l’axe Nyamilima.

Les Patriotes Wazalendu continuent ainsi à récupérer des agglomérations occupées par les terroristes du M23 avec l’appui de la population libérée des griffes de cette unité spéciale rwandaise.

 

Se conformant à la feuille de route de Luanda, le gouvernement continue de respecter le cessez le feu, contrairement aux groupes armés pro Rwanda. Le gouvernement, par le ministre, Patrick Muyaya, dénonce l’attitude des terroristes du M23, qui entravent le processus de pré-cantonnement.

Face aux précédents actes de violence, notamment les massacres de Kishishe, documentés par diverses organisations, dont le groupe d’experts des Nations Unies et Human Rights Watch atrocités, le ministre de la Communication et des Médias souligne que les compatriotes se voyant confrontés à de telles menaces ne pouvaient pas rester passifs.

 

De leur côté, les animateurs du M23 parlent des attaques simultanées sur leurs positions dans les trois territoires : Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, avec, selon eux, « des bombes qui sont tirées à l’aveuglette sur les zones habitées». Ce qui confirment les affrontements de Kinyandonyi, et qu’à Kahunga, les tirs n’ont duré que quelques minutes, vers 6 heures locales.

Sur l’axe Masisi, par ailleurs, c’est entre la tombée de la nuit, samedi 7 octobre, et vers 2 heures du matin, de dimanche, que les Wazalendo ont contrattaqué les positions rebelles à Kilolirwe et Kitshanga.

 

 

Willy Makumi Motosia