Face aux inondations dans le Sud-Kivu : Bruno Lemarquis décide d’allouer trois millions de dollars US du Fonds Humanitaire pour renforcer les opérations en cours

Les pluies diluviennes qui se sont abattues, entre les 2 et 5 mai, sur les localités de Bushushu, Chabondo, Luzira et Nyamukubi dans le territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, ont causé la mort d’au moins 420 personnes, un bilan encore provisoire. Près de 3 000 familles ont perdu leurs maisons ; près de 1 200 enfants ont perdu la trace de leurs proches, selon les estimations des autorités. Des hectares de champs ont été inondés : de nombreux ouvrages hydrauliques et infrastructures socio-économiques ont également été affectés. Les autorités congolaises estiment que plusieurs milliers de personnes sont portées disparus.
Au lendemain de cette catastrophe, les agences humanitaires des Nations Unies, les ONG congolaises et internationales, et le Mouvement de la Croix-Rouge ont déployé des équipes d’urgentistes dans la zone sinistrée. Les acteurs humanitaires travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales, provinciales et nationales. Des activités de distribution d’aliments et de médicaments sont en cours. des opérations d’assainissement et de décontamination d’eau ont également démarré. D’autres acteurs ont prévu des interventions dans les domaines des abris et articles ménagers essentiels et de la protection.
En soutien aux opérations en cours, le Coordonnateur humanitaire, Bruno Lemarquis, a décidé d’allouer trois millions de dollars US du Fonds Humanitaire pour renforcer les opérations en cours dans les domaines prioritaires de l’accès à l’eau et aux services d’hygiène, la santé, les abris et les articles ménagers, la sécuritaire alimentaire et la protection de l’enfance. L’enterrement digne et sécurisé des corps et la prise en charge des blessés, la protection contre les risques de violences basées sur le genre, et la reconstitution des documents civils égarés ont également été identifiés comme des actions urgentes à mener.
Au nom de la communauté humanitaire, je présente mes condoléances et toute ma compassion aux familles endeuillées », a déclaré M. Lemarquis.
« Cette catastrophe dévastatrice requiert des actions rapides et coordonnées. Cette allocation du Fonds Humanitaire nous permettra d’appuyer la réponse en cours en faveur des personnes les plus affectées. Les aléas naturels ne doivent pas nécessairement se transformer en catastrophes meurtrières. Il n’y a pas de fatalité. Ces inondations dramatiques doivent servir de rappel et stimuler l’action par rapport à la prévention et de la gestion des risques, notamment à travers les politiques publiques, la gouvernance et les investissements et interventions de développement tenant compte des risques, notamment au niveau local a souligné Lemarquis.