Face aux intimidations dirigées contre les radions communautaires : Muyaya hausse le ton et affirme que nous ne céderons pas aux menaces du M23 »

M.Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias a tenu une réunion avec le président de la fédération des radios communautaires et le patron de la radio Top Congo. Au menu de leurs échanges, les intimidations du M23 envers les radios communautaires émettant à Rutshuru dans le Nord-Kivu.

Au sortir de cette rencontre, le ministre Muyaya est formel “nous ne céderons pas aux menaces du M23”.

“Les terroristes du M23 veulent reproduire le modèle Rwandais en RDC, ce qui ne sera jamais le cas. S’attaquer aux médias, les intimider, confisquer et leur imposer des heures d’antenne pour faire passer un message propagandiste, ça ce n’est pas la République démocratique du Congo !”, a insisté le ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement.

Les radios communautaires depuis un temps subissent de plusieurs manières, la violence de ces mouvements terroristes parce que leur matériel est détruit.

Et d’ajouter,

“Les professionnels de médias sont intimidés, des heures d’antenne confisquée et coupées. En tant que gouvernement, il était question d’exprimer notre soutien et de saluer le travail patriotique qui est fait par ces radios. Car s’ils sont coupés, c’est à cause de leur engagement à la patrie”, a renchéri le porte-parole du gouvernement.

La radio Top Congo est aussi attaquée par les M23, a expliqué Christian Lusakweno. ” Nous avons été traités faussement de média de la haine. C’est déjà une indication de l’esprit qui hante les autres. Top Congo a toujours fait un travail de qualité qui est relayé par les médias communautaires ou de proximité qui disent les réalités de leur coin respectif”, a indiqué Christian Lusakweno.

Et d’ajouter, “Top Congo ne peut pas être qualifié de radio de la haine. Nous sommes une radio qui, non seulement fait intervenir tout le monde, mais interdit la diffusion de tous propos injuriant. Nous sommes une radio de paix et il n’est pas dans notre vocabulaire de tenir des propos dont nous sommes aujourd’hui accusés. Cette accusation fait suite au fait que Top Congo qui ne fait échos que de réaction de l’armée puisse donner de la parole à une organisation qualifiée de terroriste au niveau international. Cela ne se fera pas” a-t-il insisté.

Au-delà de dénoncer, il faut des mesures idoines ! “Il y a de mesures qu’il faut effectivement prendre. Nous verrons dans quelle mesure exprimer notre solidarité à ces médias, nous verrons dans la mesure du possible comment poser un geste en faveur de ces médias touchés, comment leur apporter un appui technique. Tout ce qui se fait, est documenté et il y aura un temps pour la justice et un temps pour la réparation” a souligné le ministre Muyaya.

Un message à la population

A la population de ce coin confronté à cette situation de guerre, le ministre au nom du gouvernement adresse un message de solidarité. “D’abord, nous comme gouvernement, notre message est de dire notre solidarité. Nous sommes autant préoccupés qu’eux sur la situation. Nous sommes sur tous les fronts. A la fin, nous sommes sûrs que la RDC va gagner”

Présent à cette rencontre, le président de la fédération des radios communautaires a encouragé tous les professionnels de médias de Rutshuru et toute la partie est confrontée à la guerre. ” Nous les encourageons à endurer en dépit des intimidations, de pillages et autres. Qu’ils continuent à travailler dans le professionnalisme tout en s’engageant pour la paix à l’est de la RDC.

Nous leur demandons de continuer à travailler, à produire, à diffuser le message sur le retour de la paix” a-t-il expliqué.

Pour rappel, TOP CONGO FM est interdite de diffusion dans les zones sous contrôle du M23. Le groupe armé qualifie la première radio d’information en RDC de « média de haine ».

En réaction, le CSAC est fortement préoccupé de la coupure du signal de Top Congo Fm par le groupe terroriste du M23 dans les zones qu’il occupe. Cette méthode barbare est du pur terrorisme ne cadre pas avec le principe démocratique de la liberté de la presse qui est droit inaliénable, a indiqué le président de CSAC dans un communiqué.