Face aux recommandations du FMI : Nicolas Kazadi insiste sur une meilleure hiérarchisation des dépenses, la révision à la baisse des dépenses en biens et services
Au sujet des perspectives pour 2023, une attention particulière a été portée sur l’accélération des dépenses dans un contexte préélectoral et de conflit armé à l’Est du territoire. Cette situation exige une meilleure hiérarchisation des dépenses, la révision à la baisse des dépenses en biens et services et le maintien d’une masse salariale au niveau prévu dans le Budget en vue de soutenir l’investissement et de réduire les pressions inflationnistes.
Au terme de deux semaines d’échanges, la Mission du Fonds Monétaire International et la partie gouvernementale ont clôturé le cadrage macroéconomique 2022, fixé les cibles du Programme pour l’année 2023 et discuté des mesures des reformes à mettre en œuvre pour permettre à la République Démocratique du Congo d’accéder au nouveau Fonds de Résilience et de Durabilité.
Un accord au niveau des services a été obtenu, en attendant sa confirmation par le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) prévu le 28 juin prochain.
Cet accord confirme, une fois de plus, les performances de croissance économique exceptionnelle à 8,9% en 2022 et la gestion macroéconomique prudente assurée par le Gouvernement sous l’impulsion du Président de la République. Il donnera lieu à un cinquième décaissement de plus de 200 millions USD d’appui à la balance des paiements.
S’agissant des perspectives pour 2023, une attention particulière a été portée sur l’accélération des dépenses dans un contexte préélectoral et de conflit armé à l’Est du territoire.
Cette situation exige une meilleure hiérarchisation des dépenses, la révision à la baisse des dépenses en biens et services et le maintien d’une masse salariale au niveau prévu dans le Budget en vue de soutenir l’investissement et de réduire les pressions inflationnistes.
Le Gouvernement procèdera également à une stricte limitation des paiements en espèces aux guichets de la Banque Centrale du Congo, laquelle est également soumise au plafond de 10.000 USD par retrait conformément à la Loi.
Enfin, le Gouvernement accélèrera la réforme de la Fonction Publique en vue de la maitrise de la masse salariale, la mise en œuvre du cadre de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Les discussions en rapport avec l’accès de la République Démocratique du Congo au Fond de Résilience et de Durabilité se poursuivront en vue d’une conclusion rapide.
Le Ministre des Finances a également présenté l’état d’avancement des travaux de construction du Centre Financier de Kinshasa, du Centre de Congrès de Kinshasa et du siège de l’Office des Routes, projets couverts par les Contrats (Engineering, Procurement, Construction and Financing) avec une entreprise turque.
Le coût total des projets se chiffre à 290 millions USD pour environ 150.000 mètres carrés de surface, soit un coût moyen de 1.900 USD par mètre carré incluant la construction, l’équipement et l’ameublement.
Les montants préfinancés par le constructeur ont déjà été partiellement remboursés à concurrence de 110 millions USD.
Le Ministère des Finances a négocié un financement de 157 millions USD dont 127,5 millions USD auprès de la TDB (Trade & Development Bank) et 30 millions USD auprès de Frontera Capital Group Limited.
Ces financements, à caractère commercial, n’enfreignent pas les clauses du Programme Economique du Gouvernement avec le Fonds Monétaire International et n’affectent pas la viabilité de la dette publique de la République Démocratique du Congo au regard des indicateurs d’endettement à fin 2022 qui chiffrent le ratio d’endettement (Dette/PIB) à 17%.