Faible performance dans l’exécution des accords de prêt : Nicolas Kazadi projette de se rendre en Inde pour des discussions approfondies avec Exim Bank

Le Ministre des Finances a informé le Conseil, qu’à la suite des recommandations du Président de la République formulées lors de la 77ème réunion du Conseil des Ministres, le Premier Ministre a présidé, le jeudi 24 novembre 2022, une séance de travail visant à établir les diligences devant conduire à la relance effective du projet de construction de la centrale hydroélectrique du Grand Katende.

C’est ainsi qu’il a délégué une mission d’évaluation du projet, du 08 au 15 décembre 2022 à Katende et à Lubumbashi. A la lumière des conclusions du rapport, le Ministre des Finances a saisi, le 28 décembre 2022, à travers une requête pour un financement supplémentaire au titre d’une nouvelle ligne de crédit du Gouvernement indien pour une valeur totale de 188 millions de dollars américains pour la poursuite du projet de construction de la centrale.

Il a été complété par le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité. Sous un autre volet portant sur le partenariat entre la République Démocratique du Congo et la République de l’Inde, le Ministre des Finances a rappelé que dans le cadre de la coopération Sud-Sud, les deux pays ont conclu notamment entre 2005 et 2015 plusieurs traités portant sur différents domaines de coopération.

Le Ministre des Finances projette de se rendre en Inde pour des discussions approfondies avec Exim Bank au regard du rapport fait par la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP) qui a noté la faible performance dans l’exécution des accords de prêt.

D’après ce rapport, a rappelé le Ministre des Finances, les projets de cette coopération financière sont inachevés et leurs bilans de réalisation sont mitigés, à l’exception du projet du barrage hydroélectrique de Kakobola pour lequel le Gouvernement a apporté un financement supplémentaire et qui devrait s’achever au premier semestre 2023.

Parmi les facteurs ayant conduit à cet état de la situation par le passé, il y a lieu d’évoquer : la mauvaise identification des besoins et formulation des projets ; le manque d’études préalables sur la faisabilité technique et financière de ces projets ; et, le non-recours à la procédure de concurrence pour la sélection des firmes indiennes appelées à exécuter les marchés et ce, malgré les dispositions légales existantes en matière de passation de marché sur financement extérieur.