FESTAL 2: Ouverture à Kinshasa de la 2è édition du festival des aliments traditionnels et locaux  

Le délégué du ministre de l’Agriculture et sécurité alimentaire a donné le go de la deuxième édition du festival des aliments traditionnels et locaux, ce Jeudi 15 Août 2024, à l’Université Omnia Omnibus, dans la commune de Kasa-Vubu, à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.

Pendant trois jours, à dater d’aujourd’hui, les participants à cette messe des aliments traditionnels et locaux vont découvrir la richesse de la diversité alimentaire dont regorge ce grand pays aux multiples ressources au cœur de l’Afrique.

Cette première journée d’ouverture revêt une connotation particulière enrichie par les différentes interventions des membres du premier panel qui ont circonscri le cadre du FESTAL 2.

Après le mot d’accueil et l’exécution de l’hymne national ainsi que la présentation du programme de la journée, le représentant du ministre de l’Agriculture et sécurité alimentaire a déclaré ouvert ce festival en déclarant que la population doit adopter la consommation des produits sains et une alimentation culturellement appropriée à partir d’une agriculture respectueuse de l’environnement par la consommation des aliments traditionnels et locaux.

Pour la mise en œuvre de cette initiative, il est bon d’identifier les producteurs transformateurs des aliments traditionnels et locaux.

 

” Étant donné la réussite de la première édition, le ministère de l’Agriculture et sécurité alimentaire ainsi que d’autres partenaires restent disposés à accompagner cette deuxième édition du festival des aliments traditionnels et locaux dont le thème principal est: ”la gastronomie congolaise: vecteur de l’authenticité alimentaire”; je mange congolais. En effet, la deuxième édition du FESTAL est une continuation de la première. Nous la soutenons, car son institutionnalisation dans le pays est vecteur de l’identité nationale. La problématique est la valorisation des aliments traditionnels et la place de l’agro écologie pour une alimentation saine et équilibrée”, a déclaré le représentant du ministre de l’Agriculture et sécurité alimentaire.

Adopter la consommation des produits sains

Le Directeur de l’INADS a, pour sa part, rappelé que la première édition du festival des aliments traditionnels et locaux avait répondu au défi d’amener à adopter la consommation des produits sains et une alimentation culturellement appropriée. Le CNPAF, dit-il, veut faire de ce festival un moment important permettant non seulement à toutes les parties prenantes de réfléchir sur la promotion de la consommation des aliments traditionnels et locaux, mais aussi celui de profiter l’opportunité pour déguster, manger et apprécier les mets authentiques congolais.

“Comme le dit un adage, nous sommes ce que nous mangeons. Au moment où le monde connaît une resurgence des maladies liées à la mal bouffe, il est important d’éduquer, de produire et de manger ce que nous produisons. Ceci est autant important pour un pays comme la République démocratique du Congo qui importe des aliments de base avec une perte environ de trois milliards de dollars par an. Ce qui n’est pas normal quand on sait que ce pays dispose de tous les potentiels pour nourrir tous les congolais et toue l’Afrique. Le CNPAF, composé de toutes les organisations paysannes, tient à réitérer son engagement à soutenir les producteurs et productrices agricoles familiaux afin que la République démocratique du Congo soit le grenier alimentaire de toute l’Afrique et pourquoi pas du monde. Pendant ces trois jours, nous aurons à débattre sur les différents défis liés à la consommation des produits alimentaires traditionnels et locaux. C’est ici l’espace favorable pour attirer l’attention de notre gouvernement afin qu’il prenne des mesures pour garantir la souveraineté des aliments traditionnels et locaux. Vous aurez à observer des démonstrations culinaires, vous aurez non seulement à déguster mais à vous régaler des mets authentiques. Profitez-en pour acheter ce que vous n’avez jamais eu la d’avoir pour vos familles, vos enfants et vos ménages. L’authenticité de la gastronomie congolaise passe par la manière dont nous produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons et non par le fait que nous consommons ce que nous ne produisons pas et produisons ce que nous ne consommons pas. Comme pour l’édition antérieure, nous attachons de milliers de visiteurs pour celle-ci. Sensibilisez vos proches pour qu’il viennent découvrir la diversité alimentaire de la RDC”, a soutenu le Directeur de l’INADS.

Le Secrétaire technique et Directeur au comité national pour la promotion de l’agriculture familiale en RDC, CNPAF, M. Sylvain Ntumba, a expliqué que l’agriculture familiale est un mode de production basé sur la famille.

«Ce sont les ménages agricoles qui investissent dans la production végétale, animale et autres. Notre objectif, comme CNPAF, consiste à militer pour les lois favorables à l’agriculture familiale et à l’alimentation saine, équilibrée et culturellement acceptée. Nous existons depuis 2013. Concernant notre mandat, nous avons constaté qu’il y a beaucoup de maladies dûes à l’alimentation. C’est ainsi qu’en 2022, nous avions lancé la campagne ” Ma nourriture est africaine, je mange congolais, authenticité alimentaire. Le festival est une rencontre des acteurs engagés dans l’alimentation saine et équilibrée. Les agriculteurs, les consommateurs, les chercheurs, tout le monde se retrouve pour réfléchir sur la qualité de l’alimentation. C’est ainsi que nous commençons le festival par la production du savoir. Nous voulons que tout le monde mange congolais. D’où nous avons produit la documentation nécessaire pour permettre aux gens de découvrir la richesse des recettes culturelles congolaises. Nous allons aussi démontrer que cette nourriture est de qualité et comment la préparer. Et il faut que les gens dégustent ces aliments traditionnels et locaux. Après, il y aura également la vente qui devra suivre”, a soutenu monsieur Sylvain Ntumba.

Cette deuxième édition du festival des aliments traditionnels et locaux n’est pas la dernière, car le Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale tient à institutionnaliser le FESTAL afin de permettre à tout le pays de célébrer une alimentation saine issue de la production locale dans le but de parvenir à la souveraineté alimentaire.

Serge Musene