France : Enquête auprès des séminaristes français
Les futurs prêtres sont préoccupés par la fidélité à l’Église et à sa doctrine, et redoutent les caricatures sur la foi et les querelles entre catholiques. Elle met aussi en évidence l’expérience que la grande majorité de ces séminaristes ont été enfants de chœur : 59 % pendant de nombreuses années et 15 % occasionnellement.
Une enquête réalisée par le quotidien La Croix auprès de 434 séminaristes français révèle ce que sera la prochaine génération de prêtres en France : ils se montrent confiants avec un grand désir d’évangéliser dans une société sécularisée.
Les réponses des séminaristes diocésains de 25 séminaires en France offrent une vision réaliste de ceux qui accompagneront les catholiques français dans les prochaines décennies.
Les commentateurs du quotidien La Croix évaluent les positions des jeunes séminaristes avec une certaine surprise, étant donné que la vision conservatrice prédomine, notamment lorsqu’ils affirment que les séminaristes viennent de familles qui assistent à la messe tous les dimanches, avec une majorité de 72 %, bien qu’ils négligent les 28 % qui n’y assistent pas, ce qui représente un peu plus d’un quart des jeunes qui ont ressenti la vocation dans des foyers non pratiquants.
Il en va de même pour la référence aux deux tiers des séminaristes, 62 %, pour qui les parents ont été déterminants dans leur itinéraire spirituel, tandis que 38 % ne soulignent pas ce trait.
L’enquête met également l’accent sur l’habillement : 73 % expriment l’intention de porter la soutane (48 % ont même l’intention de la porter régulièrement). Les prêtres d’aujourd’hui s’habillent en civil et seuls quelques-uns portent la chemise cléricale. Les nouvelles générations de prêtres montrent une attitude fière de l’identité sacerdotale et de sa manifestation visible en public.
Près de la moitié des séminaristes français qui ont répondu à l’enquête, soit 49 %, ont fréquenté une paroisse ou une communauté traditionaliste, bien que ces groupes ne soient pas majoritaires dans le pays. C’est le signe que les vocations sacerdotales augmentent dans les groupes les moins libéraux. Cependant, seuls 21 % de ce sous-groupe ont exprimé le désir de célébrer la messe dans le rite pré-Vatican II.
Une majorité significative des séminaristes interrogés ont été engagés dans le mouvement scout et les trois quarts d’entre eux ont participé à une Journée mondiale de la jeunesse. Les futurs prêtres sont préoccupés par la fidélité à l’Église et à sa doctrine, et redoutent les caricatures de la foi et les querelles entre catholiques.
L’étude met également en évidence le fait que la grande majorité de ces séminaristes ont été enfants de chœur : 59 % pendant de nombreuses années et 15 % occasionnellement. Il ressort clairement de ces données que la vocation sacerdotale se cultive dans un environnement religieux et liturgique.
Se pourrait-il que, alors que les paroisses se sont sécularisées et vidées de leur substance, le rôle des familles ou des églises domestiques soit le lieu idéal pour éduquer à la foi ? 61 % des séminaristes estiment que la meilleure façon de transmettre la foi est la famille.
83 % des séminaristes se sentent proches du pape François, souligne le journal La Croix. Par rapport à ce pourcentage, 39 % estiment que Benoît XVI est le pape qui les a le plus marqués. Le fait que 29 % des séminaristes soient favorables à la fin du célibat obligatoire doit être rapproché des 71 % qui le défendent.