GENOCOST: Félix Tshisekedi ouvre le mémoriel aux victimes
Après Kinshasa en 2023, c’est au tour de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo, d’abriter cette année la cérémonie commémorative du « Genocost », le génocide congolais pour des fins économiques.
C’est au cimetière des victimes de la guerre de 6 jours, dans la commune de Makiso, qu’a été érigé en six jours par le Fonarev, le site mémoriel
Représentante personnelle du Président de la République Félix Tshisekedi, la Première ministre Judith Suminwa est allée se recueillir et rendre hommage, au nom de la nation congolaise, aux compatriotes victimes des violences sexuelles liées aux conflits ainsi que des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité en République Démocratique du Congo (RDC).
Accueillie sur ce site par le directeur général du Fonarev Kevin Ngunga, la cheffe du gouvernement a reçu des explications techniques et historiques sur le site ainsi que sur la symbolique de chacun des éléments mémoriels.
Au rythme de la fanfare de la garde républicaine, la représentante du Chef de l’État a fait sa procession d’entrée jusqu’au pied des trois stèles qui surplombent le mémorial et déposé sa couronne des fleurs.
Mme Judith Suminwa s’est aussi inclinée devant la fosse commune n°1 où gisent les corps de 8 membres d’une même famille tués par une bombe dans les affrontements entre les armées du Rwanda et de l’Ouganda.
Ce fut un moment de grande émotion pour la seule rescapée de cette famille de témoigner auprès de la première ministre et de voir, 24 ans après, un hommage national rendu à ses proches parents.
Dans ce cimetière se trouvent 3 stèles qui représentent chacune une catégorie des victimes.
La stèle du Centre est dédiée à tous les Congolais victimes des agressions du Rwanda et de l’Ouganda. En effet, du 5 au 10 juin 2020, les troupes des armées de l’Ouganda et du Rwanda se sont affrontées en plein ville tuant des milliers des personnes prises pour cible par les deux camps.
La ville de Kisangani était transformée en un champs de batailles.
Les deux autres stèles sont dédiées respectivement aux victimes dont les corps ont été jetés dans le Fleuve Congo et la rivière Tshopo par ces troupes criminelles ainsi qu’aux milliers d’autres compatriotes enterrés dans des cimetières circonstanciels à travers la ville sous les coups des canons des agresseurs.
93 croix symbolisant l’année 1993, considérée comme étant le début des violations massives, constituent le champs des souvenirs de ce mémorial.
À travers cette commémoration, le Président de la République a voulu exprimer la solidarité nationale et la reconnaissance de toutes les victimes ainsi que leur souffrance.
Ces victimes ne sont plus jamais seules.