Gouvernement Judith Suminwa: Voici les ministres qui se sont distingués en 100 jours 

Le 13 septembre 2024, le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa a totalisé cent jours depuis qu’il a été investi par les députés nationaux. Comme le veut la tradition, les observateurs se livreront à cette occasion, à l’évaluation des ministres qui composent ce gouvernement en mettant en exergue ceux d’entre eux qui, par leur savoir-faire, ont réussi à matérialiser dans leurs secteurs respectifs, les différents axes du programme gouvernemental que la Première ministre avait présenté à la représentation nationale. Comme d’habitude, notre institut de sondage et d’analyses socioéconomiques a demandé à ses correspondants dans les provinces d’interroger la population afin qu’elle désigne elle-même les ministres qui, pendant ces cent jours, ont montré de quoi ils sont capables. Ce sondage qui s’est déroulé du 10 août au 10 septembre courant, a donné les résultats ci-après, avec les noms desdits membres du gouvernement qui ont réalisé des performances, montrant par-là, qu’ils méritent bien le choix qui a été porté sur leur personne.

Doudou Fwamba: Finances, 80%

 

Lors de sa prise des fonctions, Doudou Fwamba s’est engagé à œuvrer notamment pour la stabilité du cadre macro-économique en vue de préserver le pouvoir d’achat et stabiliser le taux de change, pour la poursuite des réformes visant la simplification de la fiscalité et pour la réduction du train de vie des institutions sous le leadership du président de la République Félix Tshisekedi. Il a insisté sur la nécessité de travailler pour le bien-être social, en rappelant le projet de société de l’UDPS, à savoir: le peuple d’abord. Il a fait signer des contrats de performances aux dirigeants de toutes les régies financières, en leur demandant de doubler d’efforts pour la maximisation des recettes. Doudou Fwamba a encouragé les banques congolaises à investir dans des projets porteurs de croissance économique. Enfin, il a démarré le 9 septembre 2024, des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI), dans l’objectif de conclure deux nouveaux programmes financiers. Il s’agit du programme de la Facilité élargie de crédit et de la Facilité élargie de résilience et durabilité. Ce second programme est une nouvelle facilité destinée à soutenir le pays dans la lutte contre les effets du changement climatique.

Constant Mutamba: Justice, 77%

A peine nommé au mois de mai, Constant Mutamba a tout de suite annoncé ses intentions et indiqué qu’il s’emploiera à administrer une thérapie de choc, par des réformes judiciaires courageuses et audacieuses dans le secteur judiciaire, tout en soulignant que des actions judiciaires fortes seraient initiées contre les auteurs de l’agression militaire rwandaise. Au mois d’août, lors des assises entre la Cour pénale internationale et la RDC, Constant Mutamba a appelé à l’émission d’un mandat d’arrêt contre le président rwandais pour des crimes commis dans l’est du pays. Il a également lancé une réforme visant la bancarisation des recettes judiciaires en RDC, en déclarant que les frais de justice ne seraient désormais plus perçus directement par des magistrats ou des greffiers, mais exclusivement via des guichets de banque, qui seront ouverts dans chaque juridiction du pays. «Tout celui qui s’opposera à cette mesure sera considéré comme complice de la mafia et sera immédiatement déféré devant la justice,» a averti Constant Mutamba, soulignant l’importance de cette réforme pour assainir le système judiciaire congolais.

Louis Watum: Industrie, 72%

Le ministre a réussi à signer un protocole d’accord à hauteur de 500 millions USD d’investissements chinois pour le développement industriel en RDC. Cet accord d’investissement va couvrir trois axes prioritaires, à savoir les mines, l’agriculture et l’aviation congolaise. S’agissant du secteur minier, la Sokimo sera bénéficiaire d’une enveloppe destinée à la réhabilitation de ses machines et pour le secteur de l’agriculture, l’investissement de la société chinoise permettra au gouvernement de doter les provinces en engins de génie civil en vue de la maintenance des routes de desserte agricole. Il sera question pour le secteur d’aviation, d’octroyer à la compagnie nationale, Congo Airways, une flotte lui permettant d’assurer une circulation efficiente des personnes et des marchandises sur toute l’étendue du territoire national ainsi qu’au-delà des frontières de ce pays.

Julien Paluku: Commerce extérieur, 70%

Avec un bilan élogieux à la tête du ministère de l’Industrie, le nouveau ministre du Commerce extérieur a donné les grandes lignes des actions qu’il compte mener. Ainsi, il promet la protection des industries locales en combattant vigoureusement le Dumping, la fraude et la sous-évaluation, la promotion des exportations pour améliorer notre balance commerciale, la régulation des importations par le contrôle de la qualité de ce qui entre en RDC, l’ouverture du marché congolais au monde par des accords commerciaux. Julien Paluku est revenu sur les efforts entrepris par le gouvernement afin de mettre fin aux pratiques étouffantes comme le transbordement des marchandises et dumping des États voisins. «Ces pratiques de dumping, de fractionnement des marchandises, de transbordement nous font perdre chaque année 5 milliards USD.

Raïssa Malu Dinanga: Education nationale, 60%

Pour la ministre de l’Education nationale et Nouvelle citoyenneté (EDU-NC), le 2 septembre 2024 aura été historique car elle a marqué la transformation audacieuse du système éducatif national. Avant la ronde de quelques écoles de la province du Kasaï, elle a moralisé des élèves et leurs encadreurs. Ces derniers ont été sensibilisés aux valeurs qui doivent caractériser un bon citoyen. La ministre a manifesté sa volonté d’apporter sa touche dans un système éducatif plein d’avenir. «Cette transformation, en parfaite harmonie avec la vision du président de la République Félix Tshisekedi, met l’accès sur l’éducation de qualité et l’inclusion», a-t-elle déclaré. Ĺe ministre d’Etat, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara met les bouchées doubles pour réitérer l’exploit des années antérieures en permettant au Gouvernement de la République de se conformer à la constitution, en déposant le Projet de loi de finances dans le délai. Après les travaux des consultations pré-budgétaires intervenus en début de cette semaine, ce jeudi 11 juillet 2024, à l’École Nationale de Finances, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget a procédé au lancement des travaux des conférences de performance de l’exercice 2025.

Jean-Lucien Bussa: Portefeuille, 59%

Le ministère du Portefeuille et les mandataires des entreprises publiques ont signé des contrats de mandat, afin d’améliorer la bonne gouvernance desdites entreprises par une gestion orthodoxe de leur patrimoine et de prendre l’engagement à réaliser des résultats performants. Pour Jean-Lucien Bussa, la signature des contrats de mandat incarne l’engagement de l’Etat à aligner les entreprises sur des objectifs clairs et spécifiques visant à maximiser non seulement leurs performances individuelles, mais aussi leur contribution collective au budget national. Il a, dans ce cadre, appelé les mandataires publics à moderniser les outils de gestion et à assurer la transformation digitale, afin de se doter des nouveaux modèles économiques susceptibles de faire jouer aux entreprises du portefeuille de l’Etat leur véritable rôle en tant qu’épine dorsale de l’économie congolaise.

Jacquemain Shabani: Intérieur et sécurité, 55%

Le samedi 17 août 2024, le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a visité les compartiments et services du Camp Lufungula, dans la commune de Lingwala. Le même jour, il a visité plus ou moins cinq sous-Ciat et deux postes de la PNC triés sur le volet dans le district de la Funa. Il était question pour lui de palper du doigt les conditions dans lesquelles travaillent les agents de l’ordre au niveau des sous-Ciats et postes de police. Question de confronter les réalités avec les informations alarmantes qu’il reçoit chaque jour sur la précarité sécuritaire. Avec tous les éléments en sa possession, il compte mettre en marche des réformes sécuritaires pour permettre aux agents de l’ordre de travailler dans de bonnes conditions et assurer la quiétude du peuple congolais. En effet, l’insécurité bat son plein à Kinshasa comme dans le Congo profond.