Grâce à la conclusion de 6 revues avec le FMI, la Rdc a empoché 1,5 milliard de dollars
Le pays venait de réussir pour la première fois de son histoire, l’exécution d’un programme triennal du Gouvernement mis en œuvre avec l’assistance du FMI. Voudriez-vous dire un mot à ce sujet et quid de l’après programme ? Effectivement, reconnait Malangu Kabedi Mbuyi, le pays est arrivé à la conclusion de 6 revues dans le cadre d’un programme et c’est une réalisation très importante.
« Ce programme a été adopté par le conseil d’administration du Fonds monétaire international en juillet 2021. A l’époque, ce qui était craint, c’était la sortie de l’impact négatif du Covid-19. Mais dans la mise en œuvre, pendant les 3 années de ce programme, on l’a exécuté dans un environnement très difficile, marqué des chocs internes et externes qui ont affecté la situation économique du pays », reconnait-elle.
Mais malgré ces chocs, la situation a été suivie de très prêt et les mesures correctives ont été prises pour sécuriser la réalisation des objectifs qui étaient retenus dans le cadre de ce programme. Objectifs qui étaient, soutenir une croissance économique saine et durable, arriver à renforcer la gouvernance économique, arriver à renforcer la situation des finances publiques et soutenir la stabilité macroéconomique.
Ces objectifs devaient être atteints à travers une bonne gestion des politiques macroéconomiques, à travers l’assistance financière donnée par le Fonds monétaire, la mise en œuvre des réformes structurelles dans les domaines très importants, mais aussi la mise à disposition d’une assistance technique.
En termes de réalisations, concernant l’assistance financière, précise notre source, c’est tout de même 1,5 milliards de dollars qui ont été décaissés au terme de ce programme et qui a permis à l’augmentation de nos réserves de change.
Au niveau des réformes structurelles, le programme a fourni un cadre très important de réalisation des réformes importantes au niveau de la Banque centrale dans divers domaines. Des réformes qui ont permis à la Banque centrale de procéder à des renforcements de ses procédures et de ses actions.
Pour la Banque centrale entant que régulateur, un certain nombre de réformes sont été mises en place. Pour la mise en place d’une supervision bancaire basée sur les risques, pour veiller à ce que nous ayons un suivi efficace des dispositions mises en œuvre dans des banques, par rapport à la lutte contre le blanchiment des capitaux, comme vous le savez, notre pays est sur la liste grise du GAFI.
Donc, c’est un aspect très important de voir ce qui est mis en place tant par la Banque centrale que par les banques commerciales pour lutter contre le blanchiment des capitaux, des mesures mises en place pour évaluer les risques, pour tester la solidité du système bancaire et aussi pour la stabilité du système financier. C’est autant de réformes et de mesures qui ont été mises en place dans le cadre du programme au niveau de la Banque centrale. Ça c’est au niveau du secteur financier.
Au niveau des opérations de la Banque centrale, nous avons mis en place une batterie de mesures, y compris avec l’assistance technique, pour renforcer le cadre analytique et rationnel de la politique monétaire, y compris avec la mise en place des outils quantitatifs ; nous avons pris une mesure importante pour réduire la dollarisation de l’économie congolaise qui est la mise en place d’un système où la réserve obligatoire est mise en place dans les banques selon la monnaie du dépôt, ce qui n’était pas le cas avant. Des mesures ont été mises en place, y compris avec des décisions prises par le conseil de la Banque centrale pour renforcer la transparence et la crédibilité des actions prises par la Banque centrale.
Ex : la mise en place de la procédure de passation de marché qui n’existait pas au par avent, l’adoption des normes internationales pour la comptabilité. Nous sommes passés des standards IFRS et le renforcement des procédures d’audit à travers l’adoption par le conseil de la Banque d’une charte d’audit à la Banque centrale.