Grégoire Mutshail Mutomb rassure que les tracteurs ne se retrouveront entre les mains des politiques

«Actions du Gouvernement dans les secteurs de l’agriculture et du développement rural : bilan annuel et perspectives», c’est le thème central d’un Briefing Spécial qui a mis autour d’une table trois intervenants : le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb ; le Ministre d’Etat, Ministre du Développement Rural, Muhindo Nzangi Butondo et le Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe.

Dans son discours introductif, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb  a expliqué qu’il a commencé d’abord par baliser les choses. « Vous savez que le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, c’est un ministère qui doit donner la sécurité à toute la population. Ce ministère-là a besoin d’être professionnalisé. Le ministère a besoin de faciliter aux producteurs beaucoup de services et beaucoup d’appuis. Le ministère a besoin aussi des agronomes et de tous ceux qui travaillent au sein de ce ministère, des gens qui ont la vocation », explique-t-il, avant d’ajouter que si nous professionnalisons le ministère, nous allons atteindre les objectifs que nous voulons.

Au sujet des tracteurs, le minEtat indique que les 350 donnés dernièrement par le président de la République, c’est insuffisants. « Nous aurons d’ici le 31 mars 2025, 1.062 tracteurs. Et nous pensons disponibiliser dans le jour à venir, en 2025, 5 tracteurs par territoire pour diminuer la pénibilité de la femme », dit-il. A la question de savoir si ceux-ci ne se retrouveront pas entre les mains des politiciens, il avoue qu’il ne peut pas répondre à 100% à cette question, parce que le territoire est très vaste et ce ne pas facile de contrôler partout. Mais il dit avoir élaboré des lettres circulaires dans lesquelles il a demandé aux gouverneurs de provinces de créer des commissions pour la distribution des semences et la gestion des tracteurs. La FEC, les coopératives agricoles, les ministres provinciaux de l’agriculture et des inspecteurs provinciaux de l’agriculture seront membres de cette commission.

Une véritable révolution

Pour sa part, le Ministre d’Etat, Ministre du Développement Rural, Muhindo Nzangi Butondo note que son ministère est à côté de deux autres ministères du même domaine qui sont chargés de la production, le ministre de l’Agriculture et le ministre de Pêche et élevage. Et donc, le ministère du Développement rural qui est mal connu dans le pays, alors que c’est un grand ministère et je crois que c’est une petite Primature pour le monde rural, parce qu’il nous occupe de voir les secteurs agricoles, de l’hydraulique rurale, de l’électrification rurale.

« Nous nous occupons aussi de l’engagement agricole. L’engagement agricole, ça veut dire que c’est notre ministère qui agrée les coopératives pour promouvoir le développement. Donc ce que nous avons essayé de faire dès notre arrivée, c’était d’abord de faire un état des lieux complet.

Au sujet du programme 145 territoires initié pour appuyer ce développement l’intérieur du pays, Muhindo Nzangi témoigne que c’est un programme qui a créé de l’espoir pour la population. «  Donc, on a trouvé qu’à plusieurs endroits, les infrastructures ne sont pas terminées. À d’autres endroits, elles ne sont même pas encore commencées. Mais il y a aussi beaucoup d’autres endroits où les infrastructures sont déjà livrées. C’est pour cela qu’à la sortie de toutes ces missions, je parlais avec mon collègue du Plan qui coordonne avec nous sur le territoire, pour l’accélération, pour que les entreprises qui ne sont pas encore en ordre, qui ne sont pas encore déployées, puissent aller terminer les infrastructures », mentionne-t-il.

Mais ce qu’il faut dire, pense-t-il, c’est que c’est la première fois que le pays s’est doté de véritables programmes dans toutes les chefferies, tous les secteurs, tous les territoires du pays. Et lorsque cette première phase sera achevée, nous aurons véritablement des infrastructures en milieu rural qui ont été faites par l’État congolais. Et donc nous sommes dans la deuxième phase qui est une phase qui me concerne le plus particulièrement puisqu’il faut dire que la première phase concerne principalement les ministères de l’Intérieur avec la construction des bureaux de territoire, la construction du ministère de la Santé avec la construction du centre de santé et puis le ministère de l’EPST avec l’Education nationale, avec la construction des écoles.

La deuxième phase est logée dans une matière qui concerne exclusivement le domaine du Développement rural, les routes de desserte agricole. «  Ça va être une véritable révolution, les routes et les voies navigables surtout. Les routes et les voies navigables et les pistes d’atterrissage ».