Haïti : Les six religieuses enlevées à Port-au-Prince ont été libérées ce 24 janvier

Gratitude et action de grâce pour l’Église d’Haïti. Les religieuses prises en otage à Port-au-Prince par des hommes armés alors qu’elles voyageaient à bord d’un bus, ont retrouvé leur liberté dans la soirée du mercredi 24 janvier 2024.

Dans un communiqué publié ce 25 janvier, la Conférence haïtienne des religieux (CHR) rend grâce pour cette libération : « La conférence haïtienne des religieux s’unit aux exclamations de joie des sœurs de Sainte Anne, de Mgr Max Leroy Mésidor, archevêque métropolitain de Port-au-Prince, des fidèles et de toutes les personnes qui ont été attristées par cet enlèvement spectaculaire (…). » L’Église d’Haïti confie également sa gratitude envers la solidarité et la prière de tant de chrétiens du monde pour la libération des religieuses.

Cet enlèvement a constitué le plus grand enlèvement du nombre de religieuses de ces dernières années. « En ce douloureux moment, le bureau de la CHR invite tous les chrétiens et toutes les chrétiennes d’Haïti à faire une chaîne de prière de supplication : « Vers Dieu, je crie mon appel ! Je crie vers Dieu : qu’il m’entende » (Ps 76,2) » avait alors écrit le P. Morachel Bonhomme, président de la CHR.

L’insécurité est toujours très grande dans ce petit pays, dont les chrétiens constituent 91 % de la population. Il s’agit du pays le plus pauvre du continent américain. Haïti connaît depuis plusieurs années une profonde crise économique, sécuritaire et politique. À cela s’ajoutent les souffrances liées aux aléas naturels : ouragans, inondations, tremblements de terre…

Les enlèvements se multiplient, avec la présence dans le pays de nombreux gangs armés et spécialement dans la capitale. L’Église catholique est souvent prise comme monnaie d’échange. En 2022, une missionnaire italienne a été assassinée et cinq prêtres enlevés. L’an dernier, deux prêtres ont également été enlevés. Les sept prêtres ont finalement été relâchés.

Le pape François avait lancé dimanche dernier 21 janvier, à l’issue de la prière de l’Angélus, un appel à la prière, en demandant de toute urgence la libération des religieuses : « J’ai appris avec douleur la nouvelle de l’enlèvement en Haïti d’un groupe de personnes, parmi lesquelles six religieuses : en demandant instamment leur libération, je prie pour la concorde sociale dans le pays et j’invite tout le monde à mettre fin aux violences, qui causent tant de souffrance à cette chère population. »