Il y a 65 ans, Jean XXIII a préparé et convoqué le Concile qui a tant marqué l’Église
Le 25 janvier 1959, trois mois après son élection, le pape Jean XXIII surprenait la Curie romaine et le monde entier en annonçant son projet de lancer un Concile œcuménique. C’était il y a 65 ans.
« Vénérables frères et nos enfants bien-aimés ! Nous prononçons devant vous, certes en tremblant un peu d’émotion, mais en même temps avec une humble détermination, le nom et la proposition de la double célébration : d’un Synode diocésain pour la Ville de Rome et d’un Concile œcuménique pour l’Église universelle » avait-il exprimé à ses frères cardinaux, consternés, en ce jour de la fête de la Conversion de saint Paul.
Le nouveau pape voyait alors trois objectifs dans l’organisation d’un Concile œcuménique : renouveler l’Église elle-même et faire son « aggiornamento », rétablir l’unité de tous les chrétiens, et engager le « dialogue de l’Église avec les hommes d’aujourd’hui ».
« Aggiornamento » est un terme italien signifiant littéralement « mise à jour », et utilisé à la fois par l’Église catholique et les médias pendant le Concile Vatican II.
Le pape Jean XXIII a ainsi préparé et convoqué lui-même le Concile en 1962, mais il n’en a pas vu la fin, puisqu’il est mort en 1963. Ce Concile a été le 21e Concile de l’histoire de l’Église. Il a duré trois ans et s’est terminé en décembre 1965, sous le pontificat de Paul VI.
Pendant quatre automnes consécutifs, quelque 2 400 évêques venus du monde entier y ont participé, et l’Église catholique en a été profondément renouvelée et rajeunie. Un événement majeur pour tout l’Église catholique dont l’impact se mesure encore aujourd’hui. Il a marqué le début de la rénovation de l’Église, la réforme de ses structures et la révision de sa liturgie.
Le « bon pape Jean », souriant et simple, a été également le pape « de la docilité à l’Esprit-Saint », selon les termes du pape François qui l’a canonisé en 2014. Saint Jean XXIII est fêté le 11 octobre, jour de l’ouverture du Concile Vatican II.