Injures, quolibets et embouteillages monstres en cohabitation sur l’avenue By-pass à Lemba

La grande avenue By-pass, qui va de l’échangeur de Limete à la route de Matadi, dans la commune de Mont Ngafula, à Kinshasa, offre un spectacle désolant. Les usagers de ce tronçon ne manquent pas de s’en offusquer chaque jour qui passe. Outre sa dégradation très avancée à sa jonction avec l’avenue Kianza à Lemba, l’on assiste au quotidien aux injures pestilentielles, aux quolibets répugnants et aux embouteillages monstres occasionnés généralement par les conducteurs de véhicules et des braillards motocyclistes ayant vendu leurs fanions.

En effet, chaque matin et très souvent dans la soirée, il se dessine un tableau sombre et révoltant sur ce tronçon qui reçoit au quotidien des quantités considérables d’engins roulant, outre le nombre impressionnant de piétons, pressés « de partir on ne sait où ».

La rapidité avec laquelle la populace se déplace sur cette avenue, à pieds comme dans leurs véhicules, les injures à tue-tête et les quolibets béats font suffoquer les bonnes mœurs. Les premiers à offrir ce spectacle ne sont en fait que les conducteurs de voitures « kecth ».

Toujours pressés comme une balle de tennis, ils ne s’offusquent pas d’entrelacer leurs voitures, les unes des autres pour se frayer un passage, même de manière indue, laissant perplexes les agents de la PCR avec qu’ils pactisent lors de leur passage. Le tout accompagné de paroles odieuses qu’ils « bombardent »à quiconque oserait objecter. Dans cette foulée, les motocyclistes, dont on dit champions du désordre et du désarroi linguistique. Ces personnages aux quolibets et paroles ordurières sur les lèvreset dont la plupart ne possèdent, ni permis de conduire, moins encore des documents officiels de transport en commun, n’hésitent pas, eux non plus, à accentuer les embouteillages.

Notons que les embouteillages et autres scenarios ronflants sur l’avenue By-pass s’observent déjà au niveau de l’arrêt de bus notamment appelé « Sous-région ».  Ils s’amplifient au rond-point Ngaba puis au croisement avec l’avenue Elengesa, nouvellement construite, à « Masanga Mbila » et au quartier Cité verte, rappelle-t-on.

Insomnies aux différents gouvernements

 

Il sied de préciser que le volet infrastructures en RDC donne des insomnies aux différents gouvernements qui se succèdent. La dégradation de routes de desserte agricole et dans les grandes agglomérations se poursuit allégrement. Le délabrement est très prononcé. Certains coins du pays ne sont plus accessibles. A moins que l’on utilise des enjambés pour relier un point à un autre.

A Kinshasa particulièrement, l’on se plaise à faire endormir la population par des discours politiques enchanteurs et chimériques, pendant que les choses se gâtent et se compliquent pour les usagers de la route. Aux ronds-points Yolo Médical, celui de Gambela-Force publique ou l’avenue Bongolo, aux encablures du pont jeté sur la rivière Kalamu et de l’Université kimbanguiste, on croit rêver en passant à ces endroits. Des « lacs » entiers, de la vilénie et des ordures monticoles y sont visibles, donnant des insomnies aux usagers et autres braillards kinois, à la recherche de leur survie.

« Le Code de la route étant torturé, les tracasseries provoquées par la Police de circulation routière et les agents de la division urbaine de transport, le nombre impressionnant d’engins roulant et l’incivisme routier font suffoquer Kinshasa. Avec comme corolaires, des accidents de circulation et des embouteillages monstres chaque jour », avertit un agent « digne » de la PCR qui preste au croisement des avenues By-pass et Kianza.

Willy K.