Intérėts personnels
Alors que ça bouillonne dans la partie Est du pays où les populations sont décimées par les armées rwando-ougandaises, à Kinshasa, les politiciens se bousculent pour le pouvoir, le goût du lucre ainsi que pour la bombance financière.
Après avoir offert à leurs électeurs de décembre 2023 un show anodin pour la conquête du bureau définitif de l’Assemblée nationale, les revoici, les mêmes gloutons politiques, les mêmes alors, se batailler pour faire leur entrée dans le Gouvernement. Un Gouvernement où ils pensent se refaire une santé financière, caser leurs familles biologiques, leurs bases politiques et autres “makangu” illettrées.
Pourtant, les choses se passent négativement pour les populations de l’Est. Où le Rwanda et l’Ouganda, appuyés par des lobbies internes et externes, se sont allègrement installés sur certains territoires congolais, tuant, pillant et exportant des matières premières pour leur compte.
Pendant ce temps à Kinshasa, le Kinshasa politique, on s’affaire, et on assiège nuit et jour Judith Sumwina Tuluka, à défaut de rencontrer le Chef de l’Etat. La Première ministre, nommée le 1er avril 2024, voit le ciel tomber sur sa tête chaque jour qui passe, submergée par des demandes des candidats ministres. Qui mijotent moult stratagèmes pour faire partie du gouvernement. Où, une fois nommés, ils vont commencer à balbutier, ne sachant pas où commencer. La compétence tant vantée ne sera qu’un vain mot pour eux, pour ce dont ils ont été nommés et appelés à réaliser.
Recrutés dans l’Union dite sacrée, certains viendront apprendre à confectionner une lettre administrative au Gouvernement. Une façon de dire aux Congolais qu’il s’agit avant tout de leurs intérêts, de leurs ventres. La population, l’électorat, on s’en fout. Il peut brailler comme il l’entend. C’est ce qui compte pour eux. Ceux qui pourtant disent soutenir la vision du Chef de l’Etat. Mais en réalité, ils bataillent pour leurs intérêts personnels. Les exemples sont légions. Pas plus tard, certains membres du gouvernement sortant ont démontré à l’opinion leurs limites et leur propension à la gabegie financière.
Peut-être que reviendront-ils encore dans le gouvernement Tuluka.
Triste réalité !
Willy Kilapi