Interpellation de Stanis Bujakera : MILRDC exige sa libération immédiate et dit non à ce qui s’apparente à un harcèlement
L’Association des médias d’informations en ligne de la RDC (MILRDC) exprime sa profonde consternation suite à l’interpellation du journaliste Stanis Bujakera, le vendredi 8 septembre 2023. Alors qu’il se dirigeait vers Lubumbashi, M. Bujakera a été arrêté vers 20h30 à l’aéroport de Ndjili par des individus se présentant comme des officiers de police judiciaire, puis conduit au commissariat provincial de Kinshasa.
Selon Israël Mutala, président de MILRDC qui a élaboré ce communiqué de presse, il a pu le rencontrer le samedi matin et s’est assuré qu’il soit assisté par un avocat. Selon l’avocat, il a été auditionné par la commission chargée d’enquêter sur le dossier du meurtre du député Chérubin Okende Senga. Les faits lui reprochés sont la “propagation de faux bruits” et la “diffusion de fausses informations”, en relation avec un rapport attribué à l’Agence nationale de Renseignements (ANR) sur la disparition du député, exploité dans un article du journal Jeune Afrique.
Il est essentiel de rappeler que Stanis Bujakera n’est pas l’auteur de cet article, d’après son avocat. De plus, selon la loi, en l’absence d’une signature, c’est le directeur de publication qui est tenu responsable de tout contenu publié. L’absence d’interpellation ou de contact avec le média concerné, dans ce cas, est pour le moins surprenante.
Stanis Bujakera est un journaliste de renommée internationale. Outre ses responsabilités à ACTUALITE.CD, il collabore également avec Jeune Afrique et Reuters.
Face à cette situation, MILRDC exige des autorités compétentes de libérer immédiatement Stanis Bujakera et de mettre fin à ce qui s’apparente désormais à un harcèlement. « Nous réclamons instamment que les droits de Stanis Bujakera, y compris son droit fondamental d’informer et sa liberté d’aller et venir, soient respectés », insiste MILRDC qui reste mobilisée et vigilante, prête à défendre les droits de ses membres, y compris leurs journalistes, et la liberté de la presse en RDC.