Invalidation des 82 présumés tricheurs : La population demande à la CENI d’aller jusqu’au bout

Au lendemain de l’annonce de l’annulation du vote de 82 candidats par la Commission électorale nationale indépendante, des commentaires vont dans tous les sens. La majorité des congolais salue l’initiative de la CENI et l’invite à aller jusqu’au bout en déférant les présumés auteurs de la fraude électorale devant les instances judiciaires.

C’est depuis le week-end dernier que la Céni a rendu public sa décision annulant le vote de 82 candidats aux législatives nationales. La Céni les accuse de fraude, corruption, vandalisme, incitation à la violence ou détention illégale de machines à voter, lors des élections générales de décembre 2023. La nouvelle défraie la chronique dans les rues de Kinshasa. Les Kinois saluent cette initiative du bureau de la Centrale électorale. C’est le cas de Freddy Mukendi et Toussaint Lutumba, deux jeunes Kinois qui se réjouissent de la décision et invitent la Céni d’aller jusqu’au bout pour doter à la RDC, des députés dignes.

«Aussi longtemps qu’une personne est candidat et de surcroît une autorité de ce pays, une personne à qui on a confié la gestion de la ville, un député national, un sénateur, un ministre etc. Mais, elle se livre à la tricherie pendant les élections. Je me demande comment il se comporte pendant l’exercice de son travail ? Voilà pourquoi notre pays n’avance pas avec ces genres de personnes. En tant que peuple, nous sommes mobilisés et demandons à la Céni que ces gens ne soient plus alignés une fois de plus à la course électorale», indique Freddy Mukendi.

«Au début nous avions cru que les choses étaient bien organisées. Cependant grâce à la vigilance de la population que tout ceci se révèle. La Céni a très bien réagi. Qu’elle continue sur cette lancée, et s’il y a une autre liste, qu’elle la publie pour que tout se passe à la normale», souligne Toussaint Lutumba.

De son côté, Adolphe Ndjate, qui salue cette avancée, souhaite que la CENI reste sévère pour corriger les erreurs du passé.

«Nous voyons que c’était un échantillon qu’on a publié, mais, il y a encore Bolomba à l’Équateur. Il y a eu beaucoup de bévues, mais pourquoi on n’a pas invalidé à Bolomba. Donc, il y a encore un travail à faire. C’est une bonne chose, il faut être vraiment sévère. Sanctionner, on doit changer et corriger les erreurs du passé, si nous voulons vraiment être crédible aux yeux de la population».

Jean- Joseph Sasa appelle quant à lui à la démission de toutes les personnes invalidées qui assument des postes de responsabilité avant d’inviter à des sanctions sévères.

«Je suis très content qu’on ait déniché les fraudeurs, mais ils sont encore nombreux. Alors, je demanderai aux instances supérieures dès que invalidé ils doivent démissionner tous et entamer une procédure judiciaire dès lors qu’ils ont fraudé ils ont sali la nation. Donc, ils ne doivent plus faire la politique, ils ne doivent plus faire la politique .Alors ça c’est un échantillon les autres sont là. Je regrette seulement que la plus grande partie sont de l’Union sacrée qui sali même l’élection présidentielle qui sont en train de patauger on doit sanctionner», martèle-t-il.

 

Au-delà de l’invalidation du suffrage de 82 candidats, la centrale électorale a aussi annulé les législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions électorales de Masimanimba dans la province du Kwilu et de Yakoma dans la province de Nord-Ubangui.