Ituri : La société civile dit non à la présence des combattants Wazalendo à Irumu.

C’était à travers une déclaration faite ce mardi 22 octobre 2024 que la société civile de l’Ituri a dit non à l’installation des jeunes Wazalendo en provenance du Nord-Kivu dans le territoire d’Irumu. Cette option a été levée à la clôture d’un atelier de trois jours consacré à la situation sécuritaire et économique dans la province de l’Ituri. Au cours de cette rencontre, les forces vives ont eu le temps de passer en revue, la situation qui prévaut dans cette partie du pays qui reste jusqu’à ce jour, toujours tendue suite à l’activisme des groupes armés qui ne cessent de troubler la quiétude de paisible citoyens.

 

« Nous avons été alertés concernant l’arrivée des Wazalendo dans le territoire d’Irumu en provenance de Butembo. Pour la population Iturienne, leur présence ne se justifie pas. Le groupe Wazalendo a été formé au Nord-Kivu pour contrer le M23, une force d’agression contre la RDC. Nous ne comprenons pas comment ces éléments peuvent être transférés en Ituri, particulièrement à Mungamba », a déclaré Dieudonné Lossa, président de la société civile Iturienne.

 

Dans leurs recommandations, les membres de la société civile de l’Ituri invitent les autorités compétentes à ramener ces combatants dans leur province d’origine, qui est le Nord-Kivu.

 

« Nous interpellons les autorités provinciales et militaires de l’Ituri. Cette province est sous état de siège, et il est inconcevable que des groupes armés se déplacent d’une province à une autre avec des documents, prétendument des autorisations ou des feuilles de route. Nous avons déjà vécu une situation similaire avec les Wanyabwish, importés de la même manière du Nord-Kivu en Ituri. Cela ne doit plus se répéter. Nous demandons au gouvernement central d’ordonner le retrait immédiat de ces groupes de notre territoire », a-t-il ajouté.

 

Sachez que ce même mardi, des affrontements ont opposé l’armée congolaise aux miliciens d’autodéfense Zaïre, le bilan de ce combat fait état de neuf morts et trois blessés. On parle également d’un déplacement massif de la population vers les localités de Bwito et Mungwalu.

 

 

Osée Kalombo