José Nawej ad patres: Plus qu’une plume, un combattant de la liberté arrête sa marche

Puisqu’un jour, il faut arrêter sa marche après avoir tout donné de soi-même, après avoir aimé, travaillé, affectionné, idéalisé et même participé à la lutte pour la liberté. En effet, José Nawej n’a pas échappé à la règle. ‘’Qu’est-ce qu’on n’a pas écrit dans ce métier, pour rappeler le monde à la raison ?’’, aimait-il à répéter. Oui, écrire pour exprimer son désarroi, pour égratigner les responsables de la chose publique maladroits, écrire pour pousser à l’action salvatrice, pour dénoncer. Et aussi, à la manière de l’écrivain congolais Sony Labou Tan’Sy : ‘’j’écris et je crie pour rappeler le monde au monde’’, disait-il.

En effet, Dieu sait donner, il sait aussi reprendre, renseigne une sagesse biblique. Il lui a plu de rappeler dans son Ciel l’âme de son enfant Nawej prénommé José. Ce père de famille a rompu samedi 29 octobre dernier à Kinshasa, sa santé ayant connu une dégradation. Avec cette disparition, le quotidien ‘Forum des As’ est amputé de son éditeur. La presse congolaise regrette, pour sa part, un observateur avisé de la vie politique. Le regretté connaissait le microcosme politique congolais et maints acteurs politiques échangeaient avec lui.

Combattant de la liberté

‘’Le feu brûle plus grand si chacun apporte son fagot de bois’’, dit une sagesse. Dans l’engagement dans la lutte pour la liberté, chacun se munit de son ‘’arme’’ de prédilection. Indira Gandhi, mondialement connu pour sa lutte non violente, avait modelé ses discours en paroles de sagesse, et cela a fait ses preuves. Antoine de Saint Exupéry pense tout bonnement que ‘’chacun est responsable de tous’’. Partisan de l’école du caméléon, en effet, José Nawej avait opté pour un mode de vie : jeune parmi les jeunes, vieux parmi les vieux et abordable à souhait, il incarnait à travers ses écrits, l’art de dire la vérité sans vexer. Sa forte personnalité saupoudrée d’un trait caractériel de sourire. Il est de la nature humaine qu’un sourire trouvé dans la cour des grands, décomplexe l’étranger. Le regretté savait porter le sourire, et se servant de cet atout dans la corporation comme d’un pont, en vue de la jonction entre aînés et ‘jeunes turcs’. Ce qui lui valait en certains milieux notoriété et désignation ‘Relation publique’. Acharné du travail et à la limite perfectionniste, le regretté savait inviter quiconque à la lutte pour la liberté, en l’appelant camarade.

Le craquement d’un gros arbre produit des échos aux confins du village

Ce qui est survenu conforte, en effet, la sentence exprimée par le sage Ecclésiaste (3 ; 1,3) : ‘’Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. Un temps pour naître, et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté’’.

Le craquement d’un gros arbre produit des échos aux confins du village. Chagriné par ce qui était advenu, un jeune pasteur a délié sa langue : ‘’La mort est réelle, la mort existe’’, a-t-il relevé. Je te rappelle la Bible qui dit : Seule la Parole de Dieu console en toute circonstance. Seule la Parole de Dieu peut consoler les cœurs brisés. En Dieu, il y a de quoi plus grand que ce qui était dans nos proches disparus. En effet, l’Eternel incarne l’amour. Nos frères et sœurs se sont endormis dans l’espérance de la résurrection en Christ…’’, a-t-il démontré. Aujourd’hui, notre aîné est parti selon la volonté de Dieu. Lui, il a fait son travail après quoi, il a tiré sa révérence. Celui qui nous a quittés voilà une semaine, était un chrétien pratiquant qui a fait sa part dans le champ du Seigneur. Nous devons pour cela, savoir exprimer notre reconnaissance envers Dieu qui est Tout en tous. Car la réalité famille ne flétrit pas.

Payne