Journée mondiale sans tabac : Le Gouvernement prend l’option de mobiliser tous les moyens disponibles en vue de combattre efficacement le tabagisme

Le monde célèbre la journée Mondiale Sans Tabac (JMST) le 31 mai de chaque année, sous les hospices de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en invitant la communauté à réfléchir sur un thème spécifiquement choisi. Pour 2023, ce thème est « Tabac-Les populations ont besoin de nourriture, pas de tabac ».

Dans son message à la nation, le vice-ministre de la Sante publique, hygiène et prévention, le Dr Holenn Serge Emmanuel explique que le tabac est cité parmi les facteurs de risque qui favorisent la pauvreté en raison des répercussions sanitaires, environnementales et sociales qui ont souvent une incidence défavorable sur l’économie. Sa culture nuit à l’environnement par l’usage intensif de pesticides et des engrais chimiques, la déforestation et la perte de biodiversité.

Actuellement, dit-il, le tabac est cultivé dans plus de 125 pays comme culture commerciale, sur une superficie estimée à 4 millions d’hectares.

Selon l’OMS, 349 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans le monde, répartie dans 79 pays, le plus souvent à revenu faible ou intermédiaire, dont plus de 30 pays africains, qui ont un point commun, de consacrer de vastes terres fertiles à la culture du tabac plutôt que des aliments sains.

Pour la République Démocratique du Congo, sur l’ensemble du territoire national, plusieurs vastes hectares sont utilisés pour la culture du tabac en particulier dans les provinces de Lualaba, Kasaï Oriental, Haut-Uélé et Equateur.

Les cultivateurs du tabac et leurs familles présentent un risque plus élevé suite à l’exposition à la nicotine et aux produits chimiques (pesticides et engrais), de contracter la Maladie du tabac vert et de développer les maladies pulmonaires chroniques.

La culture du tabac est une culture à forte intensité de main-d’œuvre qui prend jusqu’à 9 mois pour parvenir à maturité ; il est donc difficile pour les petits agriculteurs d’avoir des cultures vivrières durant la même année.  En rapport avec la sécurité alimentaire et la nutrition, la culture du tabac dégrade les terres de qualité qui sont rares et menace le choix de cultures de remplacement.

Face à cette situation inquiétante, poursuit le ministre de la Santé, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, dirigée par le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, sous la conduite du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a pris l’option, à travers le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, de mobiliser tous les moyens disponibles en vue de combattre efficacement cette tragédie provoquée par la culture de tabac en accélérant la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac et des directives pour leur application sous l’ère de la Couverture Santé Universelle.

 

Pour conclure, le Dr Holenn Serge Emmanuel a invité tous les agriculteurs et cultivateurs de tabac à répondre à l’initiative « fermes sans tabac » qui vise à créer un écosystème de production et de commercialisation agricoles qui aide à passer de la culture du tabac à d’autres sources de revenus sains.