Judith Suminwa et la FEC
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo se doit de relever le social des populations. Le social qui, soit dit en passant, a vu ses dernières cendres enterrées par certains Exécutifs précédents qui ont presque clochardisé la plupart des ménages. Pour ce faire, elle se doit d’accélérer le partenariat, surtout, avec le secteur privé, levier et moteur de la croissance et de tout développement dans des pays dont les animateurs peuvent se dire dignes de présenter un bilan à leurs électeurs.
En RDC particulièrement, dans une économie qui se recherche, Judith Suminwa et son gouvernement dit des « experts » doivent établir un pont direct avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), socle des initiatives privées au bénéficie des populations. En amont déjà, Judith Suminwa doit prendre un train de mesures visant notamment l’amélioration du climat des affaires afin de permettre et d’édicter la confiance mutuelle entre le Gouvernement et la FEC.
En clair, il s’agirait d’associer le Patronat congolais dans les discussions sur le secteur privé, dans des réunions de conjoncture économique pour évaluer les décisions prises concernant le secteur public ainsi que privé. Un partenariat « win win », ou gagnant-gagnant, dit-on. Car, aucun pays au monde ne s’est développé sans le partenariat public-privé.
En effet, Syndicat patronal et de Chambre de commerce en RDC, la FEC a toujours prôné le dialogue entre le secteur privé et le gouvernement congolais pour rechercher la mise en place, par le pouvoir public, des mécanismes financiers novateurs en faveur des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Petites et Moyennes Industries (PMI) et de promouvoir des projets économiques structurants à la base. Qui dit base, voit surtout l’arrière-pays où l’on vit comme dans l’ère cénozoïque !
Comme les décadents sociaux des Congolais sont au rouge, en lieu et place des discours politiques mielleux et des séminaires sans issu, le gouvernement des « experts » de « Judith » doit prendre un engagement solennel à remplir son rôle dans la mobilisation des ressources. Ces ressources, sous formes de micro-crédits, devraient impérativement passer de façon officielle pour éviter que des mains lugubres et pompeuses n’en détournent à leurs profits. Comme on en est habitué, d’ailleurs, ces derniers temps. Et là, la FEC peut bien jouer ce rôle d’intermédiaire, étant donné qu’elle est le Syndicat des entrepreneurs, privés, petits ou moyens ; à la fois Chambre de commerce et Syndicat patronal.
De son côté, le Patronat congolais se doit, lui aussi, se renforcer pour être la véritable force de propositions et d’anticipation sur les évènements économiques afin qu’elle contribue efficacement à l’amélioration du climat des affaires et des investissements en République démocratique du Congo. L’institution dirigée par Robert Malumba, président national de la FEC, est donc appelée à proposer au Gouvernement des offres de services qui soit une réponse appropriée aux besoins de développement et de renforcement de la compétitivité des entreprises ; et de constituer une force économique qui permette la création d’emplois et de richesses, l’un de six piliers contenus dans le programme économique du Chef de l’Etat, Antoine-Félix Tshisekedi.
Une fois le pont rétabli par des dialogues permanents, Judith Suminwa et la FEC vont enfin offrir au peuple congolais un souffle social nouveau, pour ne pas donner raison à certains gladiateurs aux appétits d’ogre postés dans les différents coins de la République. Ceux qui veulent que les choses stagnent pour tirer profit de la profondeur de leurs poches. A leurs profits et au profit des leurs. Ceux qui voient que le diable peut leur offrir des présents partout. Même au Paradis !
Willy Kilapi