Katumbi, Matata et Sesanga : L’incohérence et le manque d’une stratégie politique bien pensée
En signant un courrier par lequel Moise Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga Hipungu demandent la démission de Dieudonné Kamuleta et Sylvain Lumu au fallacieux motif : « de favoriser une enquête indépendante », M. Christophe Ramazani Amadi constate malheureusement que la mort d’un mari, d’un père, d’un fils, d’un frère et d’un oncle est devenue un fonds de commerce politique. En réalité, ils veulent utiliser la mort de ce père de famille pour faire le chantage afin de bloquer le processus électoral en cours. Surtout qu’ils savent que la démission de deux juges peut créer un vide au sein de l’institution, ce qui aura pour conséquence que cette institution ne saura traiter le contentieux des candidatures qui, si l’on s’en tient au calendrier publié par la CENI, doit normalement débuter le 10 août 2023, donc dans exactement 11 jours. Etant en train de jouer leur dernière carte, qui est celle de saper l’image de la Cour constitutionnelle, dernier maillon fort du processus électoral, les trois opposants savent que c’est la Cour constitutionnelle qui traitera du contentieux des élections des législatives nationales et de la présidentielle. En d’autres termes, c’est cette institution qui proclamera les résultats définitifs de ces élections. Quoi de plus normal que de toucher à ses animateurs pour faire couler l’ensemble de l’organisation et enfin bloquer la machine des élections.