Kinshasa : Des boulangeries pilotes formées sur l’incorporation de 10% de farine de manioc non fermentée dans la fabrication du pain

Grâce aux efforts du gouvernement de la République démocratique du Congo, des boulangeries pilotes sont en train d’être formées sur l’incorporation de 10% de farine de manioc non fermentée ou panifiable dans la fabrication du pain dans la province de Kinshasa.

Il s’agit de 58 boulangeries réparties dans 15 communes dont dans les communes de Bandalungwa, Barumbu, Bumbu, Sélémbao, Kimbaseke, Kintambo, Limete, Makala, Matete, Mont Ngafula, D’jili, Ngaba, Ngaliema et Ngir-Ngiri.

Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, l’introduction de cette technologie fait partie du programme Agenda de la Transformation Agricole de la République Démocratique du Congo (ATA-RDC) mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture avec l’assistance technique de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et de l’institut Africain pour le leadership Agricole (AALI).

Cet effort de l’IITA, par le biais de brigades agricoles qui aident les boulangers à mieux incorporer la farine de pain dans la fabrication des produits de boulangerie et de pâtisserie, vise à développer la chaine de valeur du manioc, à réduire les importations alimentaires et à accroître la disponibilité des produits de terroir. L’incorporation de farine de manioc non fermentée ou panifiable dans la fabrication du pain et permettra à la RDC d’économiser sur l’importation du blé.

Soulignons qu’il est envisagé d’étendre l’utilisation de cette technologie dans les autres provinces de la RDC et l’IITA a entamé la signature de conventions de partenariat avec les institutions nationales, dont l’Université de Kinshasa.

Il convient de mentionner que la technologie de production de farine non fermentée (panifiable) de haute qualité et son utilisation dans la panification ont été introduites en 2015 en RDC par l’IITA. Cette technologie a été éprouvée au Nigeria et dans d’autres pays africains. L’adoption de la technologie à une grande échelle en RDC contribuera à l’industrialisation de la filière du manioc avec des effets à court et moyen termes sur l’amélioration rapide des conditions de vie de la population congolaise.