Kinshasa : Un autre candidat président de la République menacé d’arrestation et un journaliste proche de l’opposition arrêté
M. Simaro Mbayo Ngongo, président la CASE est préoccupée d’apprendre que M. Corneille Nangaa Yobeluo, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et candidat à l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo fait désormais l’objet de poursuites judiciaires à connotation strictement politique.
La CASE condamne toute menace à l’endroit des candidats aux élections et invite le Président Félix Tshisekedi à contenir efficacement LES NERVOSITES DE FIN MANDAT qui s’illustrent désagréablement à travers le comportement de ses proches collaborateurs, lesquels exploitent leur position de proximité avec le Président de la République pour abuser de leur influence.
La CASE rappelle qu’en dépit du « compromis à l’africaine » qui avait sanctionne la première alternance politique en Rdc, M. Corneille Nangaa Yobeluo est avant tout un expert électoral de référence internationale dont l’expérience reste indispensable à la consultance électorale de son pays. Ses opinions politiques ne devraient en aucun cas irriter le pouvoir de M. Félix Tshisekedi qui prône « le Peuple d’abord » dans un État dit “de droit”.
Tout comme l’arrestation abracadabrante du journaliste Peter Tiani de la chaîne de télévision PERFECT TÉLÉVISION le vendredi 18 août 2023 à son cabinet de travail est un incident de trop à quatre mois de la tenue des élections en République Démocratique du Congo.
La CASE s’inquiète du déploiement impressionnant des forces armées, des éléments de la police nationale et des agents de sécurité dans les installations de la chaîne de télévision juste pour interpeller un journaliste bien connu et dont la fuite n’était pas à craindre. Cette démonstration des muscles du pouvoir ternit grièvement l’image de la démocratie congolaise et fait référence au mot d’ordre lancé à Mbuji-Mayi le dimanche 27 juin 2023 par le Président Félix Tshisekedi qui avait solennellement promis d’écraser quiconque ne partagerait pas sa vision de gouvernance.
La CASE s’inquiète de cette flambée des atteintes aux libertés publiques et invite le Chef de l’État à lever son mot d’ordre de Mbuji-Mayi afin d’apaiser le climat politique.