La Banque mondiale prête à accompagner la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la Rdc
Désormais, le ministère de l’Industrie va bénéficier d’un accompagnement significatif de la Banque mondiale dans la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la République Démocratique du Congo avec le développement des Zones Économiques Spéciales dans les 6 espaces industriels et dans l’exécution du grand projet panafricain de l’industrie des batteries , et ce, avec la mise en place des feuilles de route.
Déjà un atelier sur la mise en place d’un chronogramme pour accélérer la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation pour ainsi aboutir à sa version révisée sera organisé dans un bref délai à Kinshasa ; mais aussi en mai prochain , le ministère de l’Industrie et la Banque mondiale vont co-organiser dans la capitale congolaise un forum avec comme objectif, mettre en place une feuille de route pour matérialiser le projet de l’industrie des batteries et des véhicules électriques développé par la RDC et la Zambie.
C’est l’essentiel de la réunion stratégique tenue ce jeudi à Kinshasa entre le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya entouré de ses experts et une forte délégation de la Banque mondiale coiffée par Albert Zeufack, Directeur des Opérations cette institution de Breton Wood en République Démocratique du Congo, Angola, Burundi et Sao-Tomé et Principe; rencontre sanctionnée par mise en place d’un cadre de collaboration.
« Nous venons d’avoir une réunion extrêmement riche avec le ministre de l’Industrie. Réunion au cours de laquelle la grande délégation de la Banque mondiale a discuté de la mise en œuvre du grand programme Inga. Et nous pensons que le Plan directeur de l’industrialisation développé par le ministère de l’Industrie, est un pilier fondamental et important de ce grand projet Inga, parce que Inga comme nous le voyons, est une plate-forme de transformation économique de la Rdc et de l’Afrique », a expliqué à la presse, Albert Zeufack, Directeur des Opérations de la banque mondiale.
Et d’ajouter qu’avec le ministre de l’Industrie, nous avons discuté des pistes concrètes de collaboration pour la mise en œuvre du Plan directeur d’industrialisation. Il s’agit non seulement de mettre en œuvre la diversification verticale, au niveau de la mise de la valeur ajoutée dans le secteur minier, mais aussi la diversification horizontale vers l’agro-industrie et les services de haute productivité et une industrie qui va créer des emplois qualifiés pour la jeunesse congolaise.
Le n°1 de la Banque mondiale souligne que la prochaine étape, nous préconisons organiser un atelier de revue et de dissémination du Plan directeur d’industrialisation où nous allons amener toute l’expertise de la Banque mondiale sur la table pour nous assurer que ce Plan passe à l’étape suivante de la mise en œuvre en ayant en vue le grand programme Inga. Nous allons aussi travailler avec le ministère de l’Industrie sur la chaine de valeur, la collaboration entre la Rdc et la Zambie sera au centre d’un atelier que nous allons organiser au mois de mai.
Aider à viabiliser les ZES
Le programme Inga initié par Banque mondiale vient résoudre la problématique de l’électricité dans la transformation locale des ressources naturelles congolaises dont les minerais stratégiques et l’agro-industrie a déclaré de son côté le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, tout en jetant des fleurs à la Banque mondiale.
« Nous aurons besoin de la Banque mondiale pour nous aider à viabiliser les Zones économiques spéciales. Même si on va attirer les capitaux, l’Etat a l’obligation de créer des conditions minimales pour que des investisseurs arrivent. Le total de notre plan, c’est 58,4 milliards de dollars. Il est vrai que ce ne pas un plan à financer en une année, mais dans 15 à 20 ans », souligne le ministre, qui précise que cet argent ne sera débloqué parce que les infrastructures à construire vont avoir un effet multiplicateur sur l’économie qui permettraient de générer d’autres ressources.
Signalons que le Secrétaire général à l’Industrie et Directeur général de l’Agence des Zones Économiques Spéciales (AZES) ont pris part à cette rencontre stratégique.