La BCC reste attentive aux évolutions aussi bien sur le marché intérieur que sur l’environnement international

Pouvez-vous éclairer le public sur le bien-fondé des décisions prises par le CPM lors de cette réunion ? C’est la question qu’un groupe de journalistes a posé à Mme le Gouverneur de la Banque centrale du Congo, Malangu Kabedi Mbuyi, qui note que les décisions ont été prises dans le cadre d’une réunion ordinaire du Comité de politique monétaire et elles ont porté sur des éléments importants : le maintien du taux directeur de la Banque centrale du Congo à 25%, l’augmentation du coefficient obligatoire sur les dépôts en Francs congolais (dépôt à vie) et le maintien des autres taux à leurs niveaux d’avant, c’est-à-dire, 0% du coefficient de la réserve obligatoire sur le dépôt à terme en monnaie nationale, et le maintien du coefficient de la réserve obligatoire sur le dépôt en monnaie étrangère (à 13% pour les dépôts à vie et 12% pour les dépôts à terme).
A l’en croire, ces mesures sont importantes, parce que pour les prendre, le Comité de politique monétaire s’est reposé sur deux piliers. Le premier, ce sont les fondamentaux qui sont positifs. Malgré tout, le deuxième pilier, c’est la situation d’ici la fin de l’année qui est marquée par une saisonnalité connue dans notre économie où nous voyons que le 4ème trimestre de l’année est marqué par une augmentation de la dépense et une augmentation de la liquidité dans l’économie.
Les mesures qui ont été prises par le comité de politique monétaire l’ont aussi été de manière proactive par la Banque centrale de se donner les moyens de renforcer pour le reste de l’année, les moyens, les outils à sa disposition pour éponger toute liquidité excédentaire qui pourrait venir dans notre économie et qui pourrait amener des pressions sur le taux de change et sur le marché des biens et services, le tout dans l’objectif, par ces actions, de contribuer à la stabilité des prix qui est la mission fondamentale d’une Banque centrale.
« Ces mesures vont permettre à la Banque centrale d’être plus efficace pour le reste de l’année. Bien entendu, cette efficacité sera renforcée par la coordination avec des actions d’une politique budgétaire restrictive pour le reste de l’année », mentionne-t-elle, avant d’insister que c’est la combinaison de ces deux et des autres mesures de court terme envisagées au niveau des autorités qui va permettre de préserver la stabilité macroéconomique qui est observée au cours de cette première partie de l’année, et arriver même à une amélioration au niveau de l’inflation et du taux de change.
Il est clair qu’en dehors de ces dispositifs, la Banque centrale est et reste disponible, attentive aux évolutions aussi bien sur le marché intérieur (l’économie nationale) et les évolutions sur l’environnement international, de manière que si les signaux sont apparents, la Banque centrale prenne toutes les dispositions qui s’imposent pour contribuer à cette stabilité du cadre macroéconomique.
Comme vous le savez, le calendrier des réunions du Comité de politique monétaire est affiché. La prochaine réunion est prévue au mois de novembre. Mais si les évolutions de l’économie nationale et internationale nous donnent les signes pour agir, une réunion extraordinaire du CPM sera convoquée pour qu’on voie comment combiner les outils à notre disposition pour prendre des mesures additionnelles pour arriver à sécuriser cette stabilité du cadre macro-économique que nous avons observée et qui est quelque chose de plus important y compris de la vie du Congolais.