La CASE envisage un glissement de calendrier assorti d’un compromis politique entre la majorité, l’Opposition et la Société Civile

Selon M. Simaro Ngongo, président de la CASE, les signaux indiquent clairement que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo est en difficulté de rassembler suffisamment d’arguments pour expliquer au peuple l’inévitable dépassement de mandat présidentiel du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour impossibilité d’organisation des élections générales dans le délai constitutionnel.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est toujours confrontée à d’incalculables défis financiers qui ne lui permettent ni de régler ses soucis budgétaires internes alors que les anciens agents électoraux de l’administration électorale précédente peinent toujours à se faire payer leurs arriérés de salaires, ni d’affronter confortablement les opérations électorales prévues dans son calendrier. Actuellement, la CENI aurait reçu une cagnotte non satisfaisante qu’elle a du mal à affecter raisonnablement dans ses priorités opérationnelles.
La CENI qui se débat comme un diable dans l’eau bénitier pour tenter de faire plaisir à l’Union Sacrée, est actuellement confrontée à des obstacles générés par ses propres turpitudes. Le petit malentendu artificiel entre Denis Kadima et le Secrétaire Exécutif National de la CENI Mabiku Totokani n’est destiné qu’à détourner l’attention du peuple congolais des véritables enjeux électoraux du moment.
Tout a été fait pour compromettre toute bonne organisation des élections dans l’objectif de consacrer un glissement favorable au régime en place. Le Président de la République, les institutions parlementaires et la CENI ont opté pour une démocratie robotique qui ne répond à aucun principe, à aucune loi, moins encore à la Constitution de la RDC. Toutes les règles sont foulées aux pieds et aucune idée réciproque n’est tolérée.
Les derniers massacres opérés par l’armée congolaise à Goma viennent de confirmer le plan de plombage du processus électoral. L’insécurité renforcée dans les provinces déjà troubles de l’Est plante le décor de l’inexécution des élections.
La CASE invite la Communauté internationale à prendre note du plan de déstructuration du processus électoral et à peser de son poids auprès du gouvernement Tshisekedi afin que celui-ci chasse finalement sa peur vis-à-vis de l’opposition et conçoive humainement la refondation de la gouvernance électorale en République Démocratique du Congo.
La CASE invite les pays ainsi que les Chefs d’Etat attendus à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies de ce mois de septembre 2023 à New-York à prendre une résolution permettant à la République Démocratique du Congo d’organiser des élections inclusives, transparentes et paisibles au plus tard en décembre 2025. Ce glissement de calendrier devra être assorti d’un compromis politique entre la majorité, l’Opposition et la Société Civile.