La CASE exige un audit sur la qualité et le nombre exact des bulletins de vote
La CASE constate qu’une campagne de propagande malencontreuse de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a débuté mercredi soir au Journal télévisé de 20 heures de la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) à travers laquelle le responsable de Communication organise un scénario filmé de présentation du processus d’impression des bulletins de vote en Corée du Sud.
Bien que prévu par le calendrier électoral, la CENI-Kadima, se sachant impropre à la démocratie et largement contestée par toutes les forces vives de la Nation, devrait, comme les précédentes administrations électorales, soumettre à l’appréciation des candidats à l’élection présidentielle, la structure ainsi que la composition littérale des bulletins de vote, à défaut d’associer à ladite mission, des observateurs nationaux et internationaux crédibles (Articles 44 et 56 de la Loi électorale).
Les explications lacunaires formulées la semaine dernière sur le dispositif électronique de vote (DEV) à une catégorie d’acteurs de son obédience politique et ethnique, ne peuvent aucunement justifier les impressions budgétivores des bulletins électoraux. Un support électoral qui doit respecter des règles et normes pour garantir le bon déroulement de l’élection dans le respect des conditions fixées par la loi.
La CASE exige un audit sur l’impression des bulletins de vote pour déterminer le nombre exact dudit support, le plan de déploiement des bulletins et l’itinéraire des convois étant donné que le bulletin de vote est un dispositif qui sert à enregistrer les choix des électeurs. Le nombre de bulletins de vote doit être égal au double du nombre d’électeurs, majoré de 10%. Ensuite, le papier pour l’impression doit répondre aux normes écologiques du pays, c’est-à-dire, bénéficier d’une certification internationale de gestion durable des forêts ou contenir au moins 50% de fibres recyclées.
Avec une CENI qui n’obéit à aucune disposition légale et qui n’écoute aucun Congolais, après avoir organisé un enrôlement bâclé ayant abouti à un fichier électoral orienté à l’électorat d’un candidat, l’acte de la CENI sur les bulletins électoraux est une balourdise de trop.
CASE rappelle que la même CENI, n’a jamais communiqué aux Congolais le nombre des machines à voter existantes, surtout celles qui se retrouvent jusqu’aujourd’hui entre les mains des hauts cadres de l’Union Sacrée.