La Cité Interdite, une architecture qui témoigne de la richesse de l’histoire et du patrimoine culturel de la Chine

Connue aujourd’hui sous le nom de Musée du Palais, la « Cité interdite » a été construite en 1420 par Zhu Di ou Yongle, troisième Empereur de la dynastie Ming, le même qui avait déplacé la capitale de sa dynastie de Nanjing à Pékin. Ce palais impérial a abrité pendant 5 siècles, 24 Empereurs des dynasties Ming et Qing. Sa construction dura 4 ans mais sa préparation avait pris 10 ans.

Le complexe du palais couvre une superficie de 720.000 mètres carrés, avec une zone de construction de 150 000 mètres carrés (l’équivalent de 90 terrains de football), comprenant 980 bâtiments avec plus de 70 salles et palais.

La cour extérieure reflétait l’enceinte du palais suprême, où se déroulent les fonctions officielles, tandis que la cour intérieure reflétait l’enceinte du palais pourpre, où vivent l’empereur du Ciel et sa famille. C’est ce qui s’explique son appellation « Cité interdite pourpre ou tout simplement Cité interdite ».

La Cité interdite compte quatre portes, la porte du Méridien, située au Sud (porte principale), la porte du Nord dite la porte des Prouesses divines, la porte de l’Est s’appelle la Porte de la prospérité de l’Est et celle de l’ouest est nommée la Porte de la prospérité de l’Ouest. En outre, il y a quatre (4) tours de guet dans les quatre coins, qui constituent l’architecture la plus sophistiquée et la plus belle de la Cité interdite.

Il y a trois architectures principales dans la cour extérieure, qui sont destinées aux cérémonies officielles, généralement appelées HALL et trois dans la cour intérieure, qui sont principalement destinées à la fonction résidentielle, généralement appelées PALACE.

La conception architecturale de la Cité interdite est un chef-d’œuvre de l’architecture traditionnelle chinoise, avec une disposition symétrique et des couleurs vives. Le complexe est divisé en deux sections principales : la cour extérieure, composée de trois grands halls et d’espaces cérémoniels, et la cour intérieure, réservée exclusivement à l’empereur et à sa famille.

Symbole du pouvoir impérial, le Hall de l’harmonie suprême est le bâtiment le plus grand et le plus important du complexe.  C’est là que se déroulaient les grandes cérémonies d’État et les couronnements impériaux. La salle de l’harmonie centrale et la salle de la préservation de l’harmonie sont tout aussi impressionnantes. Elles servent d’espaces privés à l’empereur pour se préparer avant les événements importants dans la salle de l’harmonie suprême, et d’espaces de fonction pour les banquets et les examens impériaux, etc.

La conception de la Cité interdite est profondément ancrée dans la culture chinoise ancienne, comme le symbolisme et les principes du Yin et du Yang, et le Fengshui.  Le plan du complexe reflète la croyance en l’harmonie entre le ciel et la terre, les salles principales et les palais étant alignés le long de l’axe central.

La « Cité interdite » est à ce jour le plus grand complexe de palais et de structures en bois du monde.

Le gouvernement chinois a déployé des efforts considérables pour préserver et partager le patrimoine culturel de la Cité interdite avec les visiteurs du monde entier.  De vastes projets de restauration ont été entrepris pour assurer la longévité du complexe.

 

La visite de la Cité interdite est une occasion unique pour les visiteurs (40.000 par jour en moyenne) de découvrir la diversité culturelle de la Chine ancienne et l’importance historique de ce site remarquable inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Jusqu’à présent, la Chine compte un total de 59 sites du patrimoine mondial.

 

Derick Katola depuis Beijing capitale de la Chine