La justice canadienne donne une gifle à Zakaria Moumni

La Cour supérieure du Canada, dont le siège est basé à Montréal, a rendu, le 27 juillet dernier, un jugement condamnant Zakaria Moumni à verser 30.000 dollars canadiens à Rachid Najahi, directeur général du groupe Atlas Media, en réparation des préjudices causés par des propos infondés tenus publiquement.

L’affaire concerne les évènements ayant marqué la 7ème édition de la Fête marocaine de Montréal (à l’occasion de la Fête du Trône), organisée le 29 juillet 2022 par Rachid Najahi et le groupe Atlas Media, auquel ont pris part plus de 10.000 invités.

Zakaria Moumni avait perturbé la célébration en tenant des propos insultants envers les Marocains présents et les participants. Il avait notamment accusé Rachid Najahi d’être un «agent stipendié» du gouvernement marocain et affirmé que la Fête marocaine était «une activité de propagande financée par le gouvernement». Cependant, il a été démontré devant la Cour que cet évènement est autofinancé et n’a jamais reçu aucune subvention institutionnelle ou étatique.

Le verdict de la Cour supérieure du Canada est tombé fin juillet dernier, condamnant Zakaria Moumni à verser 20.000 dollars canadiens à Rachid Najahi pour atteinte à la réputation et 10.000 dollars de dommages-intérêts punitifs.

«Ce n’est pas l’argent qui m’intéresse. C’est une question de principe, de réputation et d’intégrité. Ça fait 31 ans que je vis au Canada, où je dirige un groupe de médias depuis 2001. Nous ne tolérons aucune atteinte à l’image des Marocains», souligne Rachid Najahi, contacté par Le360.

Et d’ajouter: «D’habitude, les procès pour diffamation au Canada prennent 4 à 5 ans avant d’être jugés. J’ai pris contact avec le juge pour le sensibiliser au comportement dangereux de Moumni, qui risquait de récidiver avec violence. D’où la décision d’activer l’instruction de ce dossier avant la sortie du verdict fin juillet dernier.»

Pour Rachid Najahi, la condamnation de Zakaria Moumni est aussi une leçon pour les spécialistes de la diffamation sur les réseaux sociaux qui, loin du Maroc, se croient protégés contre toute action judiciaire. «Le jugement souligne l’importance de la vérité et de la responsabilité dans la diffusion d’informations publiques», conclut le patron du groupe Atlas Media.

Notons enfin que Zakaria Moumni a également été accusé d’agression physique envers trois participants à l’évènement du 29 juillet 2022.

 

Par Ayoub Khattabi