La liberté d’expression en Rdc (Bettens Ntumba)
La liberté d’expression est un outil indispensable de la démocratie, un droit universel et fondamental à tous les citoyens permettant de dénoncer les abus, les injustices sociales, la mauvaise gouvernance, etc.
La liberté d’expression est garantie par la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à son article 23 et les instruments juridiques internationaux des droits de l’homme ratifiés par la République démocratique du Congo.
La liberté d’expression consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
Tout homme est libre de parler, d’écrire, d’exprimer, de publier sa pensée, sous réserve de ne pas porter atteinte aux bonne mœurs, à la réputation d’autrui et à la sécurité.
La liberté d’expression n’est pas synonyme de tout dire.
L’exercice de la limite de la liberté d’expression est encadré par le code pénal et numérique congolais qui obligent les citoyens au respect de droit des uns et des autres, à défaut, c’est la poursuite pénale.
Cela est prévu d’un autre pays.
A titre indicatif, en France au mois de septembre 2024, deux femmes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris d’avoir dit la première dame française Brigitte Macron est transgenre.
Curieusement, un acteur politique (majorité et opposition) ou un membre de la société civile (confessions religieuses, journaliste etc.) est poursuivi pour l’infraction liée à l’expression (diffamation ou imputable dommageable, injure), devient l’infraction politique or il s’agit de l’infraction de droit commun. Tout est politisé en RDC.
Les autorités dirigeantes doivent éviter la simulation d’infraction ou l’infraction fantaisiste liée à l’expression en vue de museler les citoyens à ne pas dénoncer des abus du pouvoir.
Le combat d’idées n’est pas un combat des fauves mais plutôt un combat des idées intelligibles et constructives.
Les presses écrites et audiovisuelles ainsi que l’avènement des réseaux sociaux(Facebook, tick tok twitter, watts app, Instagram etc.),la classe politique (pouvoir et opposition) et les composantes de la société civile(les médias, confessions religieuses, association des droits de l’homme, culturelles, intellectuelles, caritative ) ont fait les instruments de communication un lieu de règlement des comptes, des dépravations des mœurs, des divisions, des injures, des diffamations, incitation à la haine tribale, des faux bruits, des manipulations, des populismes, des messages roses, des chansons et images obscènes, promesses fallacieuses et désunion.
Sur ce, presque toute la couche sociale a perdu les repères, les valeurs et les vertus.
Cette mentalité légendaire incomprise de la liberté d’expression est hantée dans le subconscient de la population congolaise.
D’ailleurs, certains ont transformé les noms ethniques à l’injure tels que MULUBA, MUYAKA, MUSWALI etc.
Cette pratique malsaine et incomprise de la liberté d’expression ne pas de naturelle à favoriser la cohésion nationale, l’éducation civique et patriotique, la sécurité et la paix sociale.
Curieusement, la plupart des intelligentsias congolaises (professeurs, juristes, économistes, acteurs politiques etc.) qui sont des élites du pays, sont plongées dans la déviation de la liberté d’expression.
La liberté d’expression dans les réseaux sociaux est crucifiée voire même assassinée suite au manque d’intolérance des congolais et de la classe politique.
En sous d’autres cieux, la nouvelle technologie des réseaux sociaux est utilisée quotidiennement pour raison d’ordre scientifique, académique, éducatif, patriotique, civique, culturelle, sportif en bref pour le développement du pays.
La liberté d’expression incomprise ne doit pas être pratiquée pour la survie ou le repositionnement politique.
Certes, l’opposition et la société civile dénoncent les abus du pouvoir sur la mauvaise gouvernance au respect de la loi et en évitant des propos qui portent atteinte à l’honneur et à la dignité des dirigeants vice versa.
La mauvaise pratique actuelle, qui amènent les acteurs politiques opposition comme majorité au pouvoir dans la frasque politique, y compris même certains membres de la société civile.
Quant aux dirigeants doivent privilégier la liberté d’expression liée au débat d’idées en évitant la pensée unique ou un seul son de cloche pour ne pas museler l’opposition.
En somme, la liberté d’expression est le fruit de sacrifice suprême, trop de sang coulé pendant le combat de la démocratie et de l’État de droit sous l’égide du patriarche de la démocratie Etienne Tshisekedi.
Cette liberté d’expression doit être protégée, sécurisée et surtout être utilisée conformément à l’éthique, a la moralité et au respect de droit des uns et des autres.
Les congolais doivent avoir conscience du danger qui guette le destin de notre pays sur le réseau social, c’est le moment de réagir rapidement à cet enlisement de plus en plus profond.
C’est les vraies élites intellectuelles qui doivent relever ces défis car ils détiennent le savoir ayant la meilleure faculté d’analyse et d’appréciation des faits et savaient différencier la vérité et manipulation ainsi que la réalité et la fiction. Les autorités dirigeantes doivent prendre des mesures drastiques pour empêcher ces fléaux.