La MINURSO à Alger et Tindouf sur fond d’attaques terroristes de Smara
Selon une source des Nations Unies, une délégation militaire dirigée par Alexandre Ivanko, chef de la mission MINURSO au Sahara et représentant du secrétaire général de l’ONU, ainsi que le général Fakhrul Ahsan, commandant des forces de la MINURSO au Sahara, est arrivée mardi soir à Alger. La délégation, composée de militaires et de personnalités civiles liées à la MINURSO, effectue une mission d’enquête dans la région.
La délégation prévoit des entretiens approfondis avec des hauts responsables algériens avant de se rendre dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, pour des discussions avec les dirigeants du polisario. La source, qui s’est confiée à Hespress, a ajouté que : « La délégation de la mission de l’ONU, qui visite la région dans le cadre d’une mission d’enquête, aura des entretiens bilatéraux approfondis avec de hauts responsables algériens, avant de se diriger vers les camps de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie pour s’entretenir avec les dirigeants du Front Polisario.
La visite fait suite à l’attaque récente contre des quartiers résidentiels de Smara le 28 octobre, au cours de laquelle un civil a perdu la vie et trois autres ont été blessés. La source a souligné que la MINURSO prépare un rapport complet sur cette attaque. Cette visite intervient également après une réunion prolongée entre le représentant des forces de la MINURSO et les autorités marocaines à Rabat le 6 novembre, pour discuter de l’acte terroriste à Smara.
Omar Hilal, ambassadeur et représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, avait souligné après l’attaque de Smara que le silence du Polisario sur les événements de Smara laisse entendre son implication dans des actes terroristes visant des civils non armés, affirmant que cela ne restera pas impuni.
Le prétendu « représentant du polisario à New York » n’y avait vu que des dégâts collatéraux et avait justifié ces actes terroristes contre des zones résidentielles en invoquant « un état de guerre avec le Royaume du Maroc » depuis la libération du passage de Guerguerat en 2020.
Actuellement, le Maroc respecte l’État de droit en recommandant la prudence et la retenue. Le procureur de la République près la cour d’appel de Laâyoune a annoncé qu’une enquête judiciaire avait été ouverte suite à l’attaque. Le parquet de Laâyoune est en charge de l’enquête sur les projectiles, et les analyses techniques et balistiques sont en cours pour identifier la nature et la source exactes de ces projectiles.
Les autorités attendent les résultats de l’enquête avant de faire des commentaires sur le processus judiciaire et prévoient de s’exprimer une fois les premiers éléments obtenus. Elles restent sereines face à ces provocations inappropriées et mèneront les investigations à leur terme pour déterminer les responsabilités et appliquer la loi avec rigueur. Un ensemble d’éléments crédibles, convergents et convaincants a depuis mis en cause le terrorisme du polisario, milice séparatiste agissant depuis Tindouf en Algérie. Celle-ci, l’héberge, le finance et l’arme.
Mercredi et jeudi derniers, à Genève, lors de la 111e session du Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) à Genève, le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, avait qualifié l’attaque contre des civils dans la capitale spirituelle du Sahara occidental de « terrorisme d’État » commis depuis le territoire algérien contre le Maroc.
Le ministre Abdellatif Ouahbi ajoutant du poids officiel au caractère éminemment criminel, terroriste et guerrier de cette affaire a rappelé que, quatre explosions sous forme de projectiles ont touché des quartiers civils à Smara, au sud du Maroc, dans la nuit du 28 au 29 octobre, tuant une personne et en blessant trois autres, dont deux grièvement, en plus de dégâts matériels.