La prévente de billets d’accès au stade lors du duel RDC-Mauritanie à Kinshasa : Une recette du tandem Fecofa –Illicocash conforme à la nouvelle réglementation Caf- Fifa
Moult observateurs ont salué, les uns et les autres dans leur langage particulier, l’organisation matérielle du duel RDC-Mauritanie, mercredi dernier au stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa. ’’Ces fleurs’’ sont dont vouées au tandem Fédération congolaise de football association (Fecofa) et Illicocash (banque mobile), un partenariat s’appuyant sur la nouvelle réglementation émise par les organisations faîtières internationales : la Confédération africaine de football (Caf) et la Fédération internationale de football association (Fifa). Dans un entretien à la presse au lendemain du match remporté 2-0 par le onze national, un observateur a présenté le partenariat Fecofa-Illicocash comme artisan de l’organisation matérielle, basée sur la prévente de billets et le contrôle à l’entrée du site du stade. ‘’Quand on dit qu’il n’y aura pas vente de billets le jour ‘’J’’, ceux qui se rendent nombreux au stade doivent conformer leur agir à cette exigence. A chaque fois qu’il y aura match, nous facilitons les choses avec la prévente. Dans cet ordre d’idée, l’on peut s’étendre sur une semaine de vente de billets. Le public sportif congolais doit intérioriser la nouvelle réglementation en vigueur’’, a-t-il indiqué.
‘’La première des choses qu’on a cherchée à réussir sur le plan organisationnel, c’était la partie sécuritaire’’, dixit l’observateur (dont un extrait du discours suit)
C’est là où se posaient plus de problèmes. Pour avoir accès au niveau du stade, cela demandait beaucoup de choses : il y a ce qu’on appelle le phénomène ‘’taxi’’. Cela est créé par des civils de peu de moralité et des agents de Police affectés au stade. Quand des anonymes viennent avec de l’argent et que le coût du billet s’élève par exemple à dix mille (10 000) francs congolais, la personne qui n’a pas ce montant, négocie avec l’agent de Police et lui remet la moitié. Le policier empoche et fait entrer la personne.
Pour réussir notre pari, on a cherché à casser le mécanisme qui favorise le phénomène ‘’taxi’’ à de telles occasions. La première des choses a été de demander que les agents de Police contrôlent, non à l’intérieur mais à l’extérieur du stade. C’est-à dire la partie sécuritaire de la Police a été opérationnelle en dehors du stade. Sur l’esplanade du stade, la tâche sécuritaire a été confiée à un service de gardiennage et l’unité spéciale qui venait de voir le jour. Comme le Protocole d’Etat avait prévu la présence au stade du Président de la République, il y a eu, de fil en aiguille, un déploiement d’éléments de la Garde présidentielle. Le dispositif sécuritaire était renforcé de chiens-policiers. L’on a pu rendre opérationnelles deux entrées : l’une uniquement pour véhicules, l’autre pour piétons. A chaque fois que les gens à pieds se faufilaient aux côtés des véhicules, cela créait de l’engouement et ne facilitait pas le travail de la sécurité.
Pour accéder du côté des piétons, c’est là où il y avait des chiens. L’accès strictement conditionné par la présentation du billet. Pour éviter l’engouement autour du stade, à chaque fois qu’il y a vente de billets, c’est là où il y a des masses. En parlant de l’organisation, en effet, Illicocash a servi de plateforme pour la billetterie. L’organisateur, c’est la Fecofa, avec l’agence qui a servi de partenaire à cet effet. Nous, Illicocash avons demandé à la Fecofa d’assurer la sécurité, afin de garantir un climat propice à la vente de billets. C’était cela le gage de la réussite de l’organisation matérielle du match RDC-Mauritanie au stade des Martyrs de la Pentecôte. On voulait bien disséquer les choses, de telle sorte que notre plateforme fasse effectivement son travail de billetterie. Et pour preuve, si l’on a vendu par exemple cinquante billets, l’on a assisté à la vérité des chiffres par rapport à la présence humaine (public) sur les gradins. C’est ainsi que le dispositif sécuritaire mis en place a fait ses preuves, beaucoup qui sont habitués au mécanisme de tricherie pour accéder au stade n’ont pas eu gain de cause. Ils n’étaient pas à même d’acheter les billets. Or d’habitude, ils viennent tenter aux abords du stade. Quand ils viennent là en surnombre, il y a concomitamment vente de billets. Ils vont faire comme s’ils achetaient les billets, mais en réalité, ils négocient dans le cadre du phénomène ‘’taxi’’. Tant que la Fédération va travailler avec Illicocash dans le cadre de la billetterie, cette organisation va demeurer. En somme, la Fédération est libre de travailler en partenariat avec qui elle veut, de s’engager, de se réengager en fonction de ses visées. Qu’est-ce que vous conseillez aux sportifs congolais pour l’avenir ? Ils doivent apprendre à respecter les consignes des organisateurs d’une rencontre. Quand on dit qu’il n’y aura pas vente de billets le jour ‘’J’’, ceux qui se rendent nombreux au stade doivent conformer leur agir à cette exigence. A chaque fois qu’il y aura match, nous facilitons les choses avec la prévente. Dans cet ordre d’idée, l’on peut s’étendre sur une semaine de vente de billets. Le public sportif congolais doit intérioriser la nouvelle réglementation en vigueur. La CAF, la FIFA sont strictes à ce sujet. Quand on a cinquante-quatre mille (54 000) places au niveau du stade, s’il y a ce même nombre de billets vendu, c’est fini. Il faut acquérir de nouvelles habitudes avec la prévente de billets, afin de préserver l’ordre et la tranquillité le jour du match. Sous d’autres cieux, cela se passe comme ça. Alors, je ne vois pas pourquoi nous, ici, l’on doit faire les inadaptés.
Payne