La Rdc dénonce la manipulation du Rwanda
Au sujet du prétendu dialogue entre la Rdc et le Rwanda à Zanzibar en Tanzanie, la MinEtat Thérèse Kayikwamba Wagner qui parle d’une retraite normale entre les membres de la Communauté d’Afrique de l’Est, a été plus que claire lors du Briefing Spécial pour dire qu’il s’agissait d’un cadre informel et non décisionnel. Elle promet de continuer les efforts diplomatiques dans le cadre du processus de Luanda, processus très important qui devait nous aider à trouver la solution durable à la situation de l’Est du pays. Comme pour dire que tout ce qu’on a entendu et lu sur les réseaux sociaux, il s’agit d’une manipulation de mauvais goût du Rwanda. Une stratégie qui a une fois de plus échoué.
Le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe et la Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner ont organisé, ce lundi 08 juillet 2024, un Briefing Spécial dans la salle de la Presse RTNC3.
Le thème central axé sur “Principales orientations de la diplomatie Congolaise pour le nouveau quinquennat”.
Dans son mot d’introduction, la MinÉtat Thérèse Kayikwamba a clairement expliqué les orientations de la diplomatie. “Il s’agit d’une diplomatie qui va être ciblée sur des intervenants clés dans l’Est du Congo en commençant par le pays de la région, mais aussi par les pays membres du conseil de sécurité. Il est important de rappeler que la RDC est un membre dynamique des Nations-Unies.
Elle a aussi fait allusion aux plaidoyers. “Nous allons aussi accompagner le Chef de l’État avec de plaidoyers en ciblant les organisations internationales et les états membres de ces organisations internationales”.
Troisième axe de sa diplomatie, le processus de Luanda. “Nous allons aussi continuer les efforts diplomatiques dans le cadre du processus de Luanda, processus très important qui devait nous aider à trouver la solution durable à la situation de l’Est du pays”, a-t-elle ajouté avant de faire une mise au point sur les rumeurs de prétendu dialogue entre Kinshasa et Kigali tout récemment.
“Je peux vous assurer que le processus de Luanda est le seul et unique cadre dans lequel nous allons chercher une solution durable à la guerre dans la partie Est du pays”, a insisté la MinÉtat.
La patronne de la diplomatie a également apporté de précisions sur la trêve humanitaire décrétée par les USA. “Nous devons contextualiser l’initiative des USA qui a proposé une trêve dans le cadre de bons offices. Les bons offices en diplomatie, tout le monde peut en faire usage et les USA en ont fait usage parce qu’ils ont un accès facile à la RDC et au Rwanda. Une trêve humanitaire qui est pour nous importante parce qu’elle offre un répit à la population. Je salue ces bons offices d’un Etat membre permanent du Conseil de sécurité qui veut contribuer à travers cela à atténuer une situation qui prend des envergures inquiétantes. Et nous attendons encore plus que cela des Etats-Unis d’Amérique. Qu’ils arrivent d’autres leviers pour créer un dialogue plus sincère avec tout un arsenal tel que des sanctions politiques, économiques, de prises de paroles plus robustes et nous comptons sur les USA pour puiser dans leur arsenal qui pourrait conduire à une résolution plus durable”, a précisé Mme Thérèse Kayikwamba.
Enfin, concernant le plan de désengagement de la Monusco, elle a précisé qu’il s’agit d’un plan élaboré et avalisé par le gouvernement de la RDC et les Nations-Unies. Ce plan est structuré en trois phases notamment la première qui couvre le Sud-Kivu ; la deuxième, le Nord-Kivu et la dernière, l’Ituri. Elle a par ailleurs insisté sur le fait que Kinshasa veut un retrait responsable, durable et ordonné de la Monusco.
“Quand il s’agit du Nord-Kivu, nous allons prendre en compte les évolutions que nous voyons sur le terrain afin de prendre de décisions et désamorcer le processus quand les conditions les plus propices seront réunies. Encore une fois nous voulons capitaliser sur ce que nous avons appris aussi sur le Sud-Kivu”, a conclu la MinÉtat qui s’est prêté pour la première fois à cet exercice de recevabilité aux côtés du porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.