La réhabilitation du chemin de fer Matadi-Kinshasa entre dans une nouvelle phase avec l’arrivée des premiers trains passagers
Ce mercredi 13 décembre, le port de Matadi a accueilli sept nouveaux trains passagers, marquant un tournant décisif dans la réhabilitation du chemin de fer Matadi-Kinshasa. Cette avancée reflète l’engagement soutenu du Président Félix Tshisekedi et de son gouvernement, représenté par l’ONATRA, en faveur de l’amélioration des réseaux ferroviaires. L’opération de déchargement a été marquée par la présence du Gouverneur du Kongo-Central, Guy Bandu Ndungidi et du Directeur du département des Ports maritimes, Médard Nsimba Nsiama.
La réception du matériel roulant, spécialement conçu pour augmenter la capacité de transport et améliorer l’efficacité opérationnelle, symbolise le début d’une nouvelle ère pour le chemin de fer Matadi-Kinshasa. Cette initiative a été saluée lors de la cérémonie, mettant en lumière les progrès significatifs dans la réhabilitation du chemin de fer qui se fait dans le cadre d’un partenariat public-privé avec Arise IIP.
Bas du formulaire
500 millions de dollars d’investissement, des engagements qui deviennent réalité
Lors de son récent meeting de campagne à Matadi, le Chef de l’État avait exprimé sa volonté et celle du gouvernement d’améliorer les réseaux ferroviaires pour stimuler le développement économique, soulignant l’importance de cette modernisation face aux défis logistiques résultant de la croissance urbaine et industrielle. Le Président Tshisekedi avait insisté sur l’urgence du revêtement de la route provinciale RP 118 d’intérêt général à court terme, tout en appelant à se concentrer sur la modernisation du chemin de fer Matadi-Kinshasa comme une alternative majeure. Il avait souligné l’inconcevabilité d’un dynamisme économique sans la création de nouvelles voies de communication. Cette étape symbolise indéniablement le passage des paroles aux actes et la volonté de la Direction générale de l’ONATRA de réaliser les objectifs du Chef de l’État via ce partenariat gagnant-gagnant.
L’arrivée de ces sept wagons marque une étape symbolique, mais elle doit être perçue dans le contexte plus large d’un projet visant le désenclavement des territoires et l’ouverture à l’international. Au total, ce sont près de 500 millions de dollars qui seront investis dans la réhabilitation du chemin de fer Matadi-Kinshasa. Ces fonds seront alloués à l’implémentation d’une nouvelle signalisation, à la restauration des voies existantes, et à l’introduction en RDC de trains passagers et de marchandises qui correspondent aux normes internationales. Haut du formulaire
Bas du formulaire
Le choix de la sécurité
Le chemin de fer se présente clairement comme le mode de transport le plus sécurisé, offrant une fiabilité certaine et une meilleure compétitivité pour les usagers. La détérioration croissante de la route, due à l’augmentation du trafic routier et à un contrôle insuffisant des restrictions de charge, est à l’origine de nombreux accidents sur la route RN1, prolongeant ainsi significativement le temps de parcours entre Matadi ou Kinshasa, atteignant fréquemment, voire dépassant, les 10 heures. Dans cette perspective, la remise en état du chemin de fer est envisagée comme une mesure susceptible de soulager cette congestion routière, entraînant une réduction notable des dommages causés aux routes et des coûts d’entretien associés.
Passerelle vers les marchés internationaux
Haut du formulaire
Bas du formulaire
La réhabilitation aura également des avantages économiques plus larges en tant que principal accès aux marchés internationaux pour la métropole de Kinshasa, jouant un rôle crucial dans l’approvisionnement en produits primaires depuis l’étranger.
Matadi, en tant que principal port du pays sur les rives du fleuve Congo, bénéficie d’un accès direct au bassin atlantique, offrant une passerelle essentielle vers les marchés internationaux. La réhabilitation de cette ligne ferroviaire historique apparaît donc comme une impérative nécessité pour stimuler le développement économique, réduire l’impact environnemental et répondre aux besoins croissants du transport dans une région en pleine expansion urbaine et industrielle. L’arrivée de ces wagons marque un pas significatif vers cette transformation, soulignant l’engagement résolu des autorités congolaises envers la revitalisation de cette voie de co
mmunication stratégique.