La résilience urbaine ou rien!
La résilience des villes face aux risques et effets négatifs du changement climatique constitue l’un des piliers du Programme d’actions du Gouvernement de la République. Les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain et l’érosion qui pourraient endommager les infrastructures essentielles et les habitations, nuire à la productivité agricole et à la sécurité alimentaire, et avoir un impact négatif sur le développement humain global, nécessitent la mobilisation de financements importants par le Gouvernement avec comme objectif de réduire la pauvreté et d’offrir aux citadins tous les services de base.
Aussi, pour rendre nos villes résistantes face à la fragilité enregistrée depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, j’ai, sur impulsion du Président de la République, et sous l’encadrement du Premier Ministre, initié plusieurs activés dans ce domaine. Qu’il s’agisse du Projet de Développement Urbain (PDU), du Projet de Développement Multisectoriel et de Résilience Urbaine de Kinshasa (Kin Elenda), ou du Projet d’Urgence et de Résilience Urbaine de Kananga (PURUK), nous avons affiché la même volonté: Faire de nos villes les vrais moteurs du développement de notre pays.
A ce jour, les impacts de la mise en œuvre de ces projets, sur financement de la Banque mondiale, se font sentir, spécifiquement en termes de modernisation des infrastructures socio-économiques de base: Les populations bénéficiaires desdits projets ont connu une amélioration de leur pouvoir d’achat, l’inclusion sociale des jeunes et des femmes, et la reprise des activités génératrices des revenus pour les familles à revenu intermédiaire.
C’est le cas de la ville de Kananga où le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a lancé officiellement, le 23 juin dernier, la mise en œuvre du projet PURUK qui se transformera en programme national devant doter l’ensemble de nos centres urbains des services résilients aux impacts du changement climatique. A titre d’illustration, plusieurs têtes d’érosions seront enrayées à Kananga, 1.135 emplois ont été créés, à ce jour, dont 36% occupés par des femmes, et, à terme, 15.000 ménages vont bénéficier d’une amélioration du cadre et des conditions de vie urbaine.
Pour garantir la pérennité de ces projets de développement urbain, il y a lieu d’éviter qu’ils se succèdent dans le temps et dans l’espace sans s’appuyer sur les acquis de ceux qui les ont précédés, et veiller à ce qu’ils ne se déploient en parallèle du fonctionnement régulier de l’Administration. Ce fut la ligne directrice de mon ministère.
Porté par le même élan, nous travaillons sur un projet de création d’une structure permanente, consacrée par un texte juridique, comme entité dépendante du ministère ayant l’urbanisme dans ses attributions, pour la mise en œuvre technique et fiduciaire de l’ensemble des projets du secteur du développement urbain durable.
L’existence de plusieurs unités de gestion nuit à la cohésion stratégique de notre politique de développement urbain durable: Une telle cellule aura pour mission d’apporter un appui institutionnel au ministère de l’Urbanisme dans son rôle de maitre d’ouvrage des projets qui rentrent dans ses attributions, et d’assurer le renforcement des capacités des administrations et des entreprises de son secteur.
(PURUK : octobre, novembre et décembre)