La RPDC dénonce le mécanisme trilatéral de partage d’informations mené par les Etats-Unis

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a dénoncé jeudi la création d’un mécanisme trilatéral de partage d’informations entre les Etats-Unis, le Japon et la République de Corée en marge du Sommet du Groupe des sept (G7) à Hiroshima, au Japon.
Les dirigeants de ces trois pays ont récemment réaffirmé leur intention de partager en temps réel des informations d’alerte aux missiles (de la RPDC), un mécanisme qu’ils se sont engagés à créer en novembre dernier, ce qui prouve que “le projet de création d’un système de partage d’informations tripartite progresse vers sa phase finale”, a analysé l’agence centrale de presse coréenne (KCNA, officielle) dans un commentaire.
L’article note que les Etats-Unis sont déterminés à forger cette alliance militaire trilatérale, une “version asiatique de l’OTAN” dans l’Asie du Nord-Est, alors que la région est le théâtre de déploiements de plus en plus fréquents des actifs stratégiques américains et de la tenue de plus en plus médiatisée des exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis, le Japon et la République de Corée.
La KCNA a également souligné qu’en avril, la création du “Groupe consultatif nucléaire” formé par les Etats-Unis et la République de Corée, et que le Japon prévoit de rejoindre, illustrait le fait que “la coopération militaire triangulaire entre ces trois pays prendra bientôt la forme d’une alliance de coopération nucléaire dans le style de l’OTAN”. En outre, l’ajout d’un partage d’informations tripartite en temps réel signifie “l’émergence de la véritable alliance militaire entre les Etats-Unis, le Japon et la République de Corée avec comme unique centre névralgique l’Asie du Nord-Est”.
Elle critique aussi Washington qui prépare sa “version asiatique de l’OTAN” pour assurer son propre avantage militaire dans la région Asie-Pacifique, affirmant que “le scénario malveillant des Etats-Unis en faveur d’une confrontation est la plus grave menace à la paix et à la sécurité mondiales”.