La société civile environnementale recadre l’Ong Greenpeace  

Dans un point de presse tenu ce mercredi, la société civile environnementale réunie au sein du groupe de travail climat REDD a fustigé le dernier communiqué de presse de Greenpeace qui se distingue par des allégations tendancieuses et non fondées. Elle n’admet pas le fait qu’une Ong étrangère puisse créer la confusion dans la tête des gens là où certains concessionnaires comme ERA Congo Sarl méritent d’être accompagnés parce qu’ils ne détruisent pas l’environnement, mais concerve la forêt. En plus, ils développent des initiatives qui vont de la réduction des émissions de gaz à effet de serre à la lutte contre la pauvreté.

La dernière sortie médiatique de Greenpeace n’a pas été du goût de la société civile environnementale réunie au sein du groupe de travail climat REDD qui l’a déclaré ce mercredi 10 avril 2024 lors d’un point de presse tenu à Kinshasa. Cette prise de parole à partir d’une capitale occidentale est qualifiée de tendancieuse et non fondée par le groupe de travail climat REDD qui s’est exprimé via son Coordonnateur national, Guy Kajemba.

Dans cette communication, la société civile environnementale a démontré noir sur blanc comment Greenpeace était obligé de recueillir son avis, elle qui est l’interlocutrice du Gouvernement congolais dans le domaine de l’environnement, des forêts et du changement climatique.

Parlant de la violation de la loi dans l’attribution des concessions forestières à la société américaine WWC, Greenpeace devra savoir que le Code forestier et ses mesures d’application ne prévoient pas l’attribution des concessions forestières aux entités étrangères (article 82).

Au sujet de la superficie forestière octroyée, les estimations tendancieuses de Greenpeace Afrique présentées d’une manière globale, en sont ni cohérentes et moins encore objectives. Ainsi, d’où vient le 1 million d’hectares de forêts attribuées à WWC ? Aussi, où sont ces forêts octroyées à une même société WWC illustrant un million d’hectares ?

Concernant les concessions attribuées sous Mme la ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, le GTCRR signale que ERA Congo Sarl dispose de 188.135 ha dans le territoire de Basankusu ; SORFA Congo Sarl a 114.000 hectares dans le territoire de Bikoro et 282.950 ha dans le territoire de Basoko ; WWC Congo Sarl quant à lui n’a que 299.995 hectares dans le territoire de Businga.

« Ces 3 entités congolaises évoquées n’ont pas les mêmes actionnaires et ont été enregistrées distinctement au Guichet unique. Il est à noter également qu’aucune de ces trois entités congolaises ne dispose de concessions d’une superficie supérieure à 300.000 hectares d’un seul tenant ou de plus de 500.000 hectares de plusieurs tenants », peut on lire dans ce communiqué de presse de la société civile environnementale. Et d’ajouter : “Qu’en dépit des allégations tendancieuses et olfactives de Greenpeace Africa, le GTCRR estime qu’il n’y a eu aucune violation de la loi au titre de la superficie octroyée. Et ce, surtout que les experts du GTCRR déployés dans les sites confirment l’octroi d’un total de 885.125 hectares pour les trois sociétés, contrairement aux affirmations de Greenpeace Africa.

Quant au cautionnement, le même article 82 du Code forestier sus-évoqué stipule dans son alinéa 2 que le but du cautionnement est de « garantir le paiement de toute indemnité dans le cas où les activités sont susceptibles de causer un dommage ou s’il est à craindre que ses ressources ne soient pas suffisantes pour assurer ses activités. Dans le cas d’espèce, les trois sociétés dont question ont présenté au ministre et à la société civile environnementale, des extraits de compte en banque en Rdc ayant des sommes suffisantes pour la conduite de leurs activités. La non-exigence du cautionnement n’était donc pas un « bonus », contrairement aux affirmations de Greenpeace Africa.

Enfin, la société civile environnementale réunie au sein du Groupe de travail climat REDD rénové regrette qu’à chaque fois que Greenpeace Africa publie un article qui touche aux questions environnementales, elle ne consulte pas la société civile nationale pour émettre ses avis et considérations, alors que c’est elle qui suit de très près chaque domaine d’activités concernant la vie des communautés locales et des peuples autochtones pygmées.