La Suisse veut amener son ADN au Conseil de sécurité
La Suisse va occuper la présidence tournante du Conseil de sécurité qui sera basé sur la protection des civils. La visite du président de la Confédération Suisse en Rdc est une façon pour ce pays de comprendre la situation pour aborder les débats en toute responsabilité.
M. Alain Berset, président de la Confédération a, lors de la conférence de presse conjoint organisée au Palais du peuple expliqué que nous allons placer le principal débat que nous allons mener dans ce cadre-là sous l’angle de la protection des populations civiles. Le premier message, peut-être pour la population, c’est de dire que le pays n’est pas seul, la population ne va pas être laissée de côté.
« Nous souhaitons porter notre attention sur ces civils qui sont les premières victimes des situations d’insécurité, des déplacements. Nous allons faire de sorte de porter ce débat au Conseil de sécurité dans le cadre de toute la discussion qui va avoir lieu sur la présence de la Monusco ou de l’ONU en Rdc. Nous connaissons le débat qu’il y a dans le pays, nous connaissons le débat qui existe sur le plan international, la Suisse a aussi un mot à dire dans ce cas », dit-il, avant d’ajouter que cette visite à l’Est dès ce vendredi, c’est un moment important après la visite à Kinshasa et c’est la première fois que je suis là en fonction entant que président de la Confédération Suisse. Il y a une quinzaine d’années, en 2004 j’étais ici comme parlementaire et en 2011 dans le cadre de l’Organisation de la Francophonie.
Sa présence en Rdc, est-ce une façon d’annoncer les couleurs de ce que sera le mandat de la Suisse au Conseil de sécurité ? Pour le président de la Confédération suisse, il y a d’abord la question de la relation bilatérale entre la Suisse et la Rdc. « La Suisse a une présence au pays depuis longtemps. Les instruments de la coopération et de l’aide humanitaire et de la paix avec la contribution que nous souhaitons la plus forte pour être aux côtés de la Rdc et améliorer la situation », dit-il.
Il a rappelé qu’en 2022, ce sont 25 millions de dollars que la Suisse a investie dans l’aide humanitaire, mais aussi pour la promotion de l’accès à la santé, la sécurité alimentaire, les questions de gouvernance et d’emplois, notamment dans les provinces du Nord, Sud-Kivu et Ituri. Ça c’est la relation bilatérale. L’autre élément, c’est le Conseil de sécurité. Cela a été un pas important de devenir membre des Nations unies depuis une vingtaine d’années et c’est la première fois qu’elle va participer au Conseil de sécurité, mais avec cette approche : l’engagement pour la paix, pour la médiation et pour le dialogue.
« Vous connaissez Genève qui est le deuxième siège de l’ONU après New-York. Pourtant, c’est un endroit où peuvent se faire beaucoup de contacts. C’est aussi cette ADN de la Suisse que l’on veut amener au Conseil de sécurité. Un des grands thèmes de notre mandat, c’est la protection des populations civiles. Où-est-ce que les populations civiles ont plus besoin de l’aide ? C’est là où il y a les conflits, c’est là où il y a des personnes qui sont en train de se déplace. C’est sous cet angle là qu’on montre la couleur », note-t-il.