L’Amérique latine n’est plus “l’arrière-cour tranquille” des États-Unis, selon l’analyste des affaires internationales de la RPDC
Paek Kwang Myong, analyste des affaires internationales de la RPDC, a publié mercredi l’article suivant “L’Amérique latine n’est plus une ‘arrière-cour tranquille’ des États-Unis” :
Alors que la puissance des États-Unis, qui se qualifient de “seule superpuissance mondiale”, s’épuise, le vent chaud de l’indépendance fait rage sur le vaste territoire de l’Amérique latine qui avait été appelé “l’arrière-cour tranquille” des États-Unis pour le passé pendant deux siècles.
Depuis que le cinquième président des États-Unis, James Monroe, a lancé le slogan trompeur “L’Amérique pour les Américains” en 1823, l’agression, le pillage et l’intervention des États-Unis sous le faux voile de “la paix et la liberté, la démocratie et les droits de l’homme” ont impitoyablement violé la dignité et la souveraineté des pays de la région pour faire de la région une “arrière-cour tranquille” des États-Unis pendant longtemps.
Innombrables sont les agressions et interventions américaines telles que la saisie du territoire mexicain dans les années 1840, la colonisation de Porto Rico et de Guantanamo par la première guerre impérialiste avec l’Espagne dans les années 1890, la manipulation des régimes dictatoriaux pro-américains au Nicaragua, à Cuba, au Chili et d’autres pays des années 1930 aux années 1970, et l’invasion armée du Panama et de la Grenade dans les années 1980.
Les sanctions et le blocus actuels des États-Unis contre le Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et d’autres pays indépendants anti-américains ne sont, par essence, rien d’autre que des tentatives de faire revivre « la doctrine Monroe ».
Cependant, les temps ont changé et les aspirations et l’enthousiasme des peuples latino-américains à vivre et à se développer de manière indépendante sont de plus en plus forts.
Ces dernières années, des gouvernements progressistes aspirant à des politiques internes et externes indépendantes ont émergé les uns après les autres dans la région et ils travaillent plus dur pour mettre fin à la domination monopolistique américaine et résoudre le problème régional par leurs efforts concertés.
Les pays de la région dénoncent fermement les mesures américaines visant à perturber la justice sociale et le progrès comme une renaissance de la « doctrine Monroe » et une ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, appelant au démantèlement de l’Organisation des États américains qui avait été réduite à une organisation fantoche américaine, et renforcent les véritables organisations régionales telles que la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, qui excluait les États-Unis.
Dans ce contexte, le septième sommet de ladite communauté qui s’est tenu fin janvier en Argentine a discuté des questions d’intensification des activités de l’organisation et d’accélération de l’intégration politique et économique. Les pays de la région ont exprimé leur opposition à toute forme de domination et d’hégémonisme lors du sommet.
Le Brésil est revenu dans la Communauté en janvier de cette année, le Brésil et la Colombie ont rétabli leurs relations diplomatiques avec le Venezuela et de nombreux pays et renforcent leur coopération politique et économique avec le Cuba, le Venezuela et le Nicaragua en maintenant la position d’indépendance face aux États-Unis et en exprimant leur soutien et leur solidarité.
Dans le domaine économique, les pays de la région se sont attelés à éliminer le dollar américain et à introduire une monnaie régionale commune dans leurs échanges. En outre, les négociations et les discussions s’intensifient pour établir un “complexe lithium” régional capable de produire des batteries et des voitures électriques ainsi que des mines de lithium entre la Bolivie, le Chili et l’Argentine, le “delta du lithium” qui contient plus de 60 % de réserves du lithium mondial dont le Mexique qui est le dixième plus grand détenteur de lithium au monde.
Les pays de la région suivent de manière proactive la tendance à la multipolarisation, en maintenant leur position indépendante et individuelle dans les relations internationales.
Ces dernières années, le Honduras a coupé ses relations avec Taïwan pour suivre l’exemple du Panama, de la Dominique, du Salvador et du Nicaragua, et a établi des relations diplomatiques avec la Chine. L’Équateur a conclu un accord de libre-échange avec la Chine et le Brésil, l’Argentine et la Bolivie ont décidé d’utiliser le renminbi dans le paiement commercial.
Concernant la situation ukrainienne, les pays de la région rejettent résolument l’invitation au racket des États-Unis et des pays occidentaux pour faire pression sur la Russie. De nombreux pays, dont l’Argentine, le Mexique, le Venezuela et la Bolivie, ont clarifié leur intention de rejoindre les BRICS et prennent des mesures proactives et pratiques pour le faire.
Cela montre clairement que les pays d’Amérique latine vont réaliser le développement indépendant de la région sous le slogan de la justice “L’Amérique latine pour les Latino-Américains” par leurs efforts conjoints contre les pratiques arbitraires et autoritaires des États-Unis qui ont plongé les pays de la région dans le malheur et la détresse pendant des siècles.
La trompeuse « Doctrine Monroe » a été sévèrement critiquée et rejetée, et la position monopolistique des États-Unis en Amérique latine se diminue de manière irréversible.
La « arrière-cour tranquille » des États-Unis deviendra bientôt une arène de prospérité balayée par le vent chaud de l’indépendance.
www.kcna.kp (Juche112.6.14.)