Lamia Boumehdi (TP Mazembe) : “La victoire est au coeur de l’identité de notre équipe”

Lamia Boumehdi, l’entraîneure du Tout Puissant Mazembe, s’est entretenu avec CafOnline.com. La Marocaine vise le sacre avec les Corbelles en Ligue des Champions Féminine de la CAF 2024. Elle rêve de voir plus de femmes à la tête d’équipes nationales et de grands clubs.

Après une déception en 2023, le Tout Puissant Mazembe sera de retour lors de la Ligue des Champions Féminine de la CAF 2024. Les Corbelles reviennent dans cette compétition, dont elles avaient été éliminées au premier tour en 2022. Cependant, beaucoup de choses ont changé depuis, notamment avec l’arrivée de la coach marocaine Lamia Boumehdi à la tête de l’équipe.

Réputée pour sa détermination, la Marocaine a apporté une nouvelle dynamique au sein de l’équipe lushoise. Entretien.

Cafonline.com : Après avoir manqué la dernière édition, vous revoilà en phase finale de la Ligue des Champions Féminine de la CAF. Quelles sont vos impressions ?

Lamia Boumehdi : En effet, l’année dernière, nous n’avons pas réussi à nous qualifier pour la Ligue des Champions Féminine de la CAF. Malgré cet échec, nos dirigeants nous ont témoigné leur confiance. Cette année, nous avons abordé cette quête de qualification avec détermination, car ce n’était pas une tâche aisée, tous nos rivaux étaient bien préparés et nous ont mis à l’épreuve. Voilà pourquoi nous goûtons d’autant plus notre succès.

Comment avez-vous préparé le retour du Tout Puissant Mazembe en Ligue des Champions ?

Avant notre participation au tournoi de l’UNIFFAC, nous avons affronté de nombreuses équipes masculines, afin d’être prêts pour ce qui allait nous attendre durant cette phase éliminatoire.

À quel moment, lors du tournoi de l’UNIFFAC, vous vous êtes dit, que cette année, vous allez réussir à vous qualifier ?

Dès que le premier match a commencé, j’étais persuadé que nous allions triompher. Les filles avaient travaillé sans relâche, elles étaient extrêmement motivées, appliquées, et surtout, elles ne voulaient pas revivre un échec en ne se qualifiant pas pour cette compétition si importante pour nous.

Quelles seront vos ambitions pour cette édition de la Ligue des Champions Féminine de la CAF ?

Nous sommes le Tout-Puissant Mazembe. À peine mentionné le nom de notre club, les titres s’imposent. La victoire est au centre de l’identité de cette équipe. Pour la Ligue des Champions Féminine de la CAF, notre objectif est de décrocher le titre. Nous avons tout ce qu’il faut pour réussir.

Quel est votre regard sur le développement du football féminin en Afrique ?

Des avancées significatives ont été réalisées. Certains pays, comme le Maroc, ont bien progressé dans le développement du football féminin. Vous pouvez voir que les sélections marocaines sont souvent présentes lors des Coupes du Monde, peu importe la catégorie.

Il existe toujours des initiatives actives. Au sein de la République Démocratique du Congo, notre club, le TPM, possède une académie, qui a lancé un projet intitulé “Sport et Études” pour accueillir des jeunes footballeuses. Nous avons en ce moment une équipe U-17 qui vit et se nourrit au centre du TPM, et qui forme l’avenir de notre équipe ainsi que celui de la nation.

Vous êtes la preuve que les fédérations africaines font de plus en plus confiance aux femmes pour entraîner des équipes nationales. Qu’est-ce cela vous inspire ?

Franchement, pour moi, mon rêve ultime serait de voir chaque équipe féminine dirigée par une femme. C’est vraiment ce que je souhaite. J’espère également que tous les dirigeants accorderont leur confiance aux femmes, car jusqu’à présent, il y a malheureusement peu d’équipes nationales ou de grandes équipes avec des entraineurs.

Pour vous, cette édition 2024 de la Ligue des Champions Féminine de la CAF sera une première participation. Quels sentiments cela éveille-t-il en vous ?

C’est un véritable privilège de participer pour la première fois à ce grand tournoi avec l’exceptionnelle équipe du Tout Puissant Mazembe. Les responsables ont tout mis en œuvre pour garantir notre performance, et nous disposons des mêmes équipements que l’équipe masculine. Cet engouement nous pousse à nous surpasser grâc

e à un tel soutien.