L’Association nationale des médias et de l’édition cloue au pilori «Reporters sans frontières»

L’Association nationale des médias et de l’édition (ANME) a cloué au pilori Reporters sans frontières (RSF), fustigeant notamment ses rapports «fallacieux et tendancieux servant de moyens de pression sur les États pour atteindre des objectifs inavoués». «Après avoir parcouru quelques paragraphes du soi-disant rapport de RSF sur la liberté de la presse et d’expression dans la région MENA, l’ANME a réalisé qu’il s’agissait d’un rapport au goût de «déjà vu» que l’ONG s’emploie à rééditer chaque année», affirme l’Association dans un communiqué rendu public jeudi.

Selon l’ANME, cette «ONG parisienne demeure ainsi fidèle à ses pratiques sournoises et fallacieuses visant à induire en erreur l’opinion publique internationale par le biais d’ «un corpus de données rassemblées de manière tendancieuse et sélectives». Et comme chaque année en pareille période, ajoute l’ANME, «RSF se met dans la peau du maître qui n’hésite pas à brandir sa baguette contre des États et des régimes en particulier dans le but de les intimider en faisant usage d’un vocabulaire jargonneux évoquant tour à tour la liberté, le droit à l’expression, la responsabilité, la détention arbitraire et les jugements iniques». Pour l’Association nationale des médias et de l’édition, l’enjeu est de «manipuler les États et les gouvernements, les orienter politiquement et économiquement suivant des agendas qui ne sont plus à démontrer».

L’ANME, indique le communiqué, sait pertinemment depuis des années que tous les documents émis par RSP sont de pures affabulations entrant dans le cadre d’un plan orienté, visant à perturber le processus de développement et l’indépendance et la souveraineté des États en Afrique du Nord et dans la région arabe, comme le Maroc. «Tout en se gardant de discuter la teneur tendancieuse du rapport», l’ANME rappelle, toujours selon son communiqué, que :

• Reporters sans frontières n’est pas la mieux placée pour évaluer la liberté de la presse et d’expression au Maroc, étant donné qu’elle est dépourvue de toute légitimité morale ou déontologique pour le faire. Son activisme au service d’agendas étrangers au sein de plusieurs pays n’est plus à prouver, selon l’ANME.

 

• L’ONG française s’appuie pour l’élaboration de ses conclusions et de ses avis sur les mêmes experts et les mêmes juristes, ce qui lui ôte toute crédibilité et objectivité et la met en porte à faux avec les principes de l’honnêteté intellectuelle.

• Son immixtion détestable dans les affaires internes des États et l’indépendance de leurs institutions cherche à jeter la suspicion sur les verdicts prononcés par les instances juridictionnelles.

• La sélectivité caractérisant son approche s’agissant des affaires de la presse et de la liberté d’expression au Maroc font que cette ONG insiste en permanence sur la moitié vide du verre (à supposer qu’elle existe) et passe sous silence les avancées réelles engrangées par le Maroc sur les plans politique et constitutionnel et au niveau de l’amélioration des conditions des journalistes.