« L’audit n’est nullement une contrainte légale, mais fait partie de bonnes pratiques » (Patricia Nseya)
Toujours au cours de cette communication, Mme le Rapporteur a abordé les étapes calendaires post enrôlement des électeurs. Selon elle, le Management de la CENI respecte à la lettre le calendrier électoral publié le 26 novembre 2022. En sa ligne 35, il est prévu l’audit externe du fichier électoral, repris également dans le Plan Stratégique et Opérationnel 2022-2027 rendu public en février 2022.
A l’en croire, cet audit, voulu indépendant par la CENI, n’est nullement une contrainte légale, mais fait partie de bonnes pratiques auxquelles la CENI se soumet de plein gré, sans pression. C’est donc l’expression de la transparence caractérisant la Centrale Electorale. Par cet exercice, les parties prenantes et partenaires au processus contrastent que la CENI n’a rien à cacher.
« C’est ainsi que notre Bureau avait écrit à l’époque à l’Organisation Internationale de la Francophonie pour solliciter son expertise et auditer le fichier électoral comme durant les cycles précédents. Dans ladite correspondance, il était mentionné noir sur blanc que la durée de l’audit est de six jours conformément au calendrier électoral », dit-elle.
Cependant, à l’issue d’une mission exploratoire du 23 au 28 avril 2023 à Kinshasa, l’OIF a décliné l’offre de la CENI au motif que la durée prévue était courte.
La CENI précise qu’aucune organisation internationale ou nationale ne détient le monopole de l’expertise en matière d’audit des fichiers électoraux, et que toutes, sans exception, recourent au service d’experts indépendants.
Devant l’impératif du respect de délai constitutionnel, la CENI a, lors de son Assemblée Plénière du 05 mai 2023, levé l’option de constituer une équipe mixte composée d’experts nationaux et internationaux pour conduire la mission d’audit externe du fichier électoral, par le biais d’un appel à candidatures.
L’objectif étant d’évaluer le système actuel d’identification et d’enrôlement des électeurs, afin d’en déceler les forces et les faiblesses et d’en dégager éventuellement des mesures correctives, mais aussi de formuler, le cas échéant, des recommandations conséquentes visant à améliorer la qualité et l’intégrité du fichier électoral.
Pour preuve, l’adjudication se poursuit, et à l’issue de ce travail les doublons, les mineurs et les photos de photos seront éliminés du fichier électoral.