Le budget de la MONUSCO ne provient pas de la Rdc (Bintou Keita)
A Mme Bintou, la presse voulait savoir, au sujet du retrait ou de processus d’accélération de la Monusco, jusqu’à quelle période, il y aura retrait effectif et comment cela va se procéder ? Aussi l’effectif actuel de la MONUSCO dans des zones où il y aurait retrait et donc qu’on sache combien il y a d’effectifs de la MONUSCO et après combien de temps ?
Dans sa réponse, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Mme Bintou Keita a indiqué, juste pour être clair, que le budget pour les opérations de maintien de la paix est ce qu’on appelle des contributions obligatoires. Donc il est important de rappeler que ce sont les États membres qui contribuent au budget de la MONUSCO et la RDC n’a pas un budget dédié pour la MONUSCO.
Il y a des contributions obligatoires, les pays qui sont les plus en avant pour ces contributions obligatoires sont les États-Unis, la Chine et plein d’autres pays. Donc je crois qu’il faut corriger cette impression que j’entends très souvent, que le budget de la MONUSCO est un budget qui provient de la République démocratique du Congo. Ce sont plusieurs États membres qui contribuent au budget de la MONUSCO. Ça, c’est un premier élément.
Le deuxième élément, elle a expliqué que nous sommes dans des discussions avec les autorités. Pas plus tard que hier soir, nous avions une discussion à la Primature avec différents ministres, Vice-Premiers ministres, ministres d’État, ministres pour préciser que nous avons entre maintenant et décembre 2023, des actions conjointes qui doivent être matérialisées et ensuite, dans le contexte d’un retrait, de regarder la période qui suit pour voir comment le transfert des tâches va s’effectuer entre la Mission, les agences, fonds et programmes du système des Nations Unies qui sont présents en RDC, aussi directement la RDC en tant qu’autorité, mais aussi les partenaires qui contribuent à aider la RDC d’une manière générale.
Donc, quand on me dit, il faut donner plein de détails, je crois que la meilleure façon serait d’avoir une conférence de presse où nous sommes conjointement avec l’autorité gouvernementale, avec le pays et que nous communiquions ensemble pour ne pas donner cette impression qu’il y a d’un côté le gouvernement et de l’autre côté il y a la MONUSCO. Et donc ce principe est acquis au niveau des autorités et j’aimerais bien pouvoir répondre de façon détaillée à ces questions quand nous serons ensemble avec les autorités du pays.
Si la situation actuelle se maintient jusqu’en décembre et qu’il y ait des élections sans cette partie du Congo, parlera-t-on des élections inclusives ? Et ce que la MONUSCO sur ce point de vue-là, approuvera que ces élections soient inclusives ou qu’est-ce que la MONUSCO fait dans le contexte où il faudrait que des compatriotes aussi dans ces zones occupées par le M23 puissent participer aux élections ? Et dites-nous par rapport à ça, est-ce qu’elle la MONUSCO a accès à ces zones-là ? Quelle est la situation des droits de l’homme dans les zones occupées par le M23 ?
« L’autre question, c’est la question relative à ce qui se passe dans les zones occupées par le M23 ? Nous, nous avons fait un plaidoyer auprès de la CENI qui est pris en compte d’ailleurs puisqu’il s’agit de voir comment procurer des couloirs sécurisés pour les personnes déplacées internes qui se trouvent dans le Petit Nord et nous avons aussi un précédent en 2018 où certains territoires n’ont pas pu voter. Et ça s’est fait, je crois, c’était dans le contexte d’Ebola et ça a été rattrapé par la suite », dit-elle. Donc, il n’y a pas simplement comme on dit un dispositif fermé, il y a une ouverture pour regarder comment faire en sorte pour qu’il n’y ait pas de personnes qui soient désaffranchies de leur capacité à pouvoir voter au moment opportun, lorsque les scrutins seront ouverts.