Le Gouverneur de la Tshopo ordonne aux services de notifier les occupants des sites mis à la disposition d’ACOPRIM

Le Directeur général de l’ACOPRIM, Mika Kayemba Mukeba, c’est l’homme le plus heureux, parce qu’il a obtenu des engagements fermes tant du Gouverneur de la province de la Tshopo que du président de l’Assemblée provinciale. La position du DG a été confortée par les autorités d’autant plus que les travaux de construction de ce grand complexe dans la commune de Makiso ne pourront commencer que lorsque cet établissement public à caractère scientifique et technique aura reçu les titres de propriété. Le Gouverneur a instruit aux services concernés de notifier les occupants (armée, police, magistrature, etc.) pour qu’ils libèrent les lieux le plutôt.

Après avoir fait une descente sur le terrain, le DG de l’ACOPRIM, le ministre provincial en charge de l’Urbanisme et Habitat accompagnés de ses services, ont visité les ilots déjà mis à la disposition de l’ACOPRIM par le gouvernement provincial de la Tshopo. Il était question pour la direction technique de l’ACOPRIM de poursuivre avec les études en vue de la publication prochaine des Avis d’Appel d’Offres. Mieux, la hiérarchie de l’ACOPRIM a voulu à travers cette visite insister sur la nécessité de lui délivrer les titres de propriété avant le début des travaux.

« Nous avions 11 ilots qui ont été attribués à l’ACOPRIM. Mais au regard du constat fait sur le terrain, nous restons avec 8 ilots et c’est ainsi que nous sommes venus voir le gouverneur pour solliciter son assistance afin que nous puissions obtenir les titres le plus tôt que possible étant donné que c’est une condition nécessaire pour que les travaux puissent commencer », a indiqué le n°1 de l’ACOPRIM.

Et de poursuivre : «  Que nous sommes dans un processus et j’ai une forte délégation de la direction technique pour finaliser les études. Celui qui va réaliser les travaux sera connu dans trois mois, parce que dans deux semaines, on va enclencher le dossier d’appel d’offres et ce processus prendra trois mois avant de notifier celui qui aura gagné le marché ».

Mika Kayemba Mukeba a terminé par rassurer la population de sa volonté de matérialiser les promesses du chef de l’Etat faites dans ce domaine. Il a promis dans les prochains jours d’utiliser les médias pour sensibiliser la population afin qu’elle puisse s’approprier le projet. Mais aussi pour qu’elle comprenne que si l’ACOPRIM est là, c’est pour résoudre un problème épineux lié au déficit en logements et qu’avec ACOPRIM, tout Boyomais, selon sa bourse peut accéder au logement.

Les préoccupations des services rencontrées

Bien avant la descente sur terrain de la délégation, M. Mika Kayemba Mukeba, DG de l’ACOPRIM a présidé une réunion technique avec les services sectoriels. Il était question d’analyser les conditions dans lesquelles la descente devait s’effectuer. C’est ainsi que certaines préoccupations ont été soulevées. Telles que le soubassement de la descente ? L’ACOPRIM va-t-elle vider la sous-division de l’Habitat de sa substance ? Que dit la loi foncière à ce sujet ? Comment vont s’effectuer les déguerpissements ?

Il s’agit visiblement des questions de gens en train de regretter la perte du gâteau qu’ils géraient et pouvaient consommer à leur guise. Sinon, comment poser ces questions à l’ACOPRIM qui vient pour la 2ème fois à Kisangani ? De quoi avons-nous peur réellement ? Il a fallu toute la maîtrise du Directeur général pour rencontrer ces préoccupations.

Il a commencé par expliquer que l’ACOPRIM est le levier opérationnel pour conduire la politique immobilière de l’Etat. C’est ainsi que pour mieux sécuriser le patrimoine et être crédible aux yeux des investisseurs, il faut des titres de propriété. Car le souhait, c’est de ne pas commencer ce chantier avec des contentieux.

Grâce à des petites questions, le DG de l’ACOPRIM a voulu savoir qu’est-ce qui a été construit depuis l’indépendance ? Tout le monde a répondu en chœur, rien du tout. Ceci, pendant que l’ACOPRIM offre du concret à travers la construction des logements décents et des équipements sociocommunautaires de base, chose que certains congolais attachés à leurs intérêts personnels veulent refuser. Mika Kayemba a informé qu’il est prévu au niveau du ministère de l’Urbanisme et Habitat un cadre de concertation pour tenter d’aplanir certaines divergences.

C’est méchant. Pendant que le patrimoine de l’Etat se réduit du jour le jour à cause de spoliations et autres ventes illicites, on veut refuser de donner des titres de propriété à l’ACOPRIM. Et on oublie vite que l’ACOPRIM n’a de coup d’œil qu’à l’endroit des biens du domaine privé de l’Etat. Il s’agit des biens que l’on peut désaffecter, vendre, mettre en location ou hypothéquer. Il n’y a donc pas de raisons de ne pas délivrer un certificat d’enregistrement à l’ACOPRIM là où elle doit construire des maisons pour le compte de la population.

Les Boyomais ont besoin du concret

La volonté politique et la détermination paient toujours. C’est du moins ce que l’on peut dire après la visite effectuée dans les rues de la commune de Makiso, ville de Kisangani. « Ce matin, nous avons tenu une réunion technique avec les services sectoriels qui sont sous tutelle du ministre de l’Urbanisme et Habitat. C’était en présence des chefs de division de l’Urbanisme, Habitat, cadastre et le conservateur des titres immobiliers. C’était une mise au point avant la descente sur le terrain, étant donné qu’après avoir parlé avec les autorités, nous descendons pour commencer le processus de l’obtention des titres. Nous voyons s’il y a des conflits ou pas, nous délimitons l’air de ce grand complexe », explique-t-il à nos fins limiers.

Pour lui, la population va bel et bien se retrouver. Le premier bloc visité, il n’y a que 7 villas. Mais dans la construction future, il y aura 45 Appartements, 38 commerces et c’est la population qui va vendre dans tous ces locaux. Elle n’a pas droit à s’inquiéter parce que c’est l’Etat qui intervient et il n’y a pas une quelconque spoliation.

Quant au ministre Bauma de l’Urbanisme et Habitat, il a rappelé que lors de son 1ervoyage, l’ACOPRIM ne s’était contentée qu’à prélever les données. Maintenant l’ACOPRIM est revenue pour la matérialisation. « Nous nous approprions de ce projet salutaire qui vient désengorger la situation. Avec ce projet, c’est pour que nous puissions vivre la modernité. Nous sommes derrière l’ACOPRIM et la population va se retrouver », mentionne-t-il.

JMNK, depuis Kisangani