Le Groupe de la Banque mondiale se donne pour objectif d’étendre les services de santé à 1,5 milliard de personnes
Ces efforts porteront principalement sur l’amélioration de l’accessibilité financière des soins, l’élargissement de la couverture géographique et l’expansion de l’offre de services.
Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé aujourd’hui un plan ambitieux visant à aider les pays à fournir des services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030. Cette annonce s’inscrit dans le cadre plus large des efforts menés à l’échelle mondiale pour garantir des soins essentiels à chaque étape de la vie : bas âge, enfance, adolescence et âge adulte.
Le Groupe de la Banque mondiale contribue depuis des décennies au renforcement des services de santé maternelle et infantile dans plus de 100 pays. Quatre-vingts ans après sa création, l’institution s’emploie résolument à travailler plus vite, collaborer plus efficacement avec des partenaires et mobiliser le secteur privé, avec à la clé un impact accru et à plus grande échelle.
Sa stratégie de développement des services de santé s’articule autour de trois axes d’action : Élargir l’attention portée à la santé maternelle et infantile pour couvrir l’ensemble des soins nécessaires tout au long de la vie, en s’attachant notamment à la lutte contre les maladies non transmissibles ; Étendre les projets aux territoires difficiles d’accès, qu’il s’agisse de villages isolés, de villes ou de pays tout entiers ; Travailler avec les pouvoirs publics afin de réduire les frais inutiles et autres obstacles financiers aux soins.
L’indicateur utilisé pour comptabiliser les bénéficiaires de la nouvelle stratégie sera le nombre de personnes examinées et traitées par un agent de santé dans le cadre d’une consultation en personne ou virtuelle.
« Il est essentiel, pour le développement, de garantir aux populations des soins de base tout au long de la vie, souligne le président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga. Cet objectif ambitieux n’est pas réalisable en agissant seul. Il faudra travailler ensemble, entre partenaires, entre secteurs public et privé, unis dans l’objectif d’élargir l’accès aux services de santé. »
Aujourd’hui, environ 2 milliards de personnes dans le monde sont confrontées à de graves difficultés financières en raison des dépenses qu’elles doivent effectuer pour se soigner. L’engrenage de la pauvreté et des inégalités est encore accentué par une conjonction de défis interdépendants, où le vieillissement démographique et les perspectives de pénurie de personnels de santé (projetée à 10 millions d’ici 2030) viennent s’ajouter au changement climatique, aux pandémies et aux conflits.
Pour relever ce défi, le Groupe de la Banque mondiale combinera financements, connaissances et partenariats.
L’ensemble de ses capacités de financement pourront être sollicitées en fonction des besoins de chaque pays et de son stade de développement.
Pour les pays les plus démunis, les financements de l’IDA permettront de déployer des agents de santé là où les populations n’ont pas accès à des soins. Dans les pays à revenu intermédiaire, la BIRD mobilisera des financements afin d’encourager les gouvernements à consentir les investissements dans la santé et le cadre réglementaire qui sont nécessaires pour progresser.
La certitude réglementaire et la bonne gouvernance sont deux conditions essentielles pour ouvrir la voie à une hausse des investissements du secteur privé, en particulier dans la production locale de médicaments et d’équipements de protection.
Pour parvenir à obtenir des résultats dans le domaine de la santé, le Groupe de la Banque mondiale devra nouer des partenariats solides. Il ne sera pas à la hauteur de ses ambitions s’il n’agit pas en collaboration — et plus vite et mieux — avec les organisations non gouvernementales, le secteur privé et la société civile. Le Groupe de la Banque mondiale se félicite de l’annonce faite par le Japon de la création d’un pôle de connaissances sur la couverture santé universelle (CSU). Conçue pour renforcer les capacités des ministères de la santé et des finances, cette initiative bénéficie du soutien de la Banque et de l’Organisation mondiale de la santé.
L’objectif visant à fournir des services de santé de qualité et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030 est l’un des exemples les plus récents de l’engagement du Groupe de la Banque mondiale à mettre davantage l’accent sur son impact. C’est aussi le fruit d’un effort concerté pour bâtir une « Banque meilleure ».