Le PAM a besoin de 11 millions de dollars pour traiter les femmes et les enfants souffrant de malnutrition aiguë dans 47 zones de santé
Les programmes de traitement et de prévention de la malnutrition du PAM sont essentiels dans les zones de conflit et de déplacement, où les familles ont du mal à trouver une nourriture saine pour leurs enfants. Cependant, le PAM est confronté à de graves déficits de financement, ce qui a un impact sur ses activités de nutrition.
Le PAM projette d’assister 144 000 femmes et enfants dans le cadre du programme de traitement de la malnutrition aiguë modérée (MAM), tandis que 215 000 femmes et enfants sont ciblés par son programme de prévention de la malnutrition dans les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri pour la durée de l’intensification des activités du PAM jusqu’à décembre 2023. Entre janvier et juin, le PAM a aidé 66 000 enfants et femmes en moyenne par mois grâce à des programmes d’urgence de traitement et de prévention de la malnutrition dans ces trois provinces de la RDC. Grâce à l’augmentation de ses capacités, ce chiffre est passé en juillet dernier à 100 000 femmes et enfants.
Début 2024, les besoins en soutien nutritionnel devraient rester élevés. C’est pourquoi le PAM a besoin de 11 millions de dollars pour les six prochains mois jusqu’en janvier 2024, pour traiter les femmes et les enfants souffrant de malnutrition aiguë dans 47 zones de santé réparties dans les trois provinces. En outre, compte tenu du caractère dynamique des conflits et des déplacements dans l’est de la RDC et qui sont en constante évolution, le PAM travaille avec le Cluster Nutrition et ses partenaires en utilisant des enquêtes nutritionnelles et d’autres sources de données pour mettre à jour de manière permanente la compréhension des besoins et ajuster les plans d’action et les plans de priorisation en conséquence.
Alors que les ressources destinées au traitement de la malnutrition sont déjà insuffisantes pour répondre aux besoins existants, le programme de prévention de la malnutrition qui l’accompagne est encore plus gravement sous-financé, nécessitant 18 millions de dollars entre août et janvier 2024.
Investir dans la prévention de la malnutrition n’est pas seulement important pour la santé des mères et des enfants, mais présente également des avantages à long terme en évitant que les mères et/ou les enfants ne reviennent pour un traitement contre la malnutrition aiguë. De plus, la prévention est plus rentable que le traitement.