Le Quotidien, un Devin
Vous et nous, Nous à la rédaction de Le Quotidien, venons d’apprendre que, par la bouche de son ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, la République Démocratique du Congo veut voir la Communauté internationale prendre des décisions ciblées, et directes contre les véritables commanditaires de ses agresseurs avérés. U
Ainsi, la RDC, ses populations et toute sa Nation sont sur les dents : quelles hautes autorités rwandaises et ougandaises dont Paul Kagame et Yoweri Museveni soient directement sanctionnées, en sus des menus fretins du genre Nangaa et d’autres aventuriers rebelles qui s’amusent à tuer des paisibles citoyens dans leurs propres pays. Une position qui rejoint celle de votre Journal qui avait vu juste, loin, en projetant ce qui arriverait par la suite, après que Kinshasa politique n’ait pas bien saisi la portée de la politique d’autruche pratiquée par la Communauté internationale. Mais que Le Quotidien avait épinglé, presque deux semaines plutôt.
En effet, dans son édition du vendredi 12 juillet 2024, Le Quotidien éditait ceci en titre de son éditorial : « Les condamnation, et après ? ». Votre journal se limitait à des conjectures sur l’attitude de cette même Communauté internationale après que les Experts du Système des Nations Unies aient, carte sur table, brandi un Rapport clair et net sur les velléités belliqueuses qu’orchestrent les président rwandais et ougandais sur le sol congolais. Le Journal précisait notamment, nous citons « lors de sa 49ème session, le Conseil de sécurité des Nations Unies a pris une résolution condamnant le Rwanda et l’Ouganda pour leur rôle avéré et leur soutien aux rebelles du M23 qui sont entrain de vassaliser la partie Est de la République Démocratique du Congo. Cette condamnation intervient deux jours après le Rapport des experts de l’ONU mandatés par le même Conseil de sécurité des Nations Unies. D’aucuns auront salué cette condamnation. Oui, certes. Mais cependant, une question me taraude l’esprit : à quoi aura servi cette condamnation si les Nations Unies ne prennent pas à cœur le désastre, les tueries et le génocide qui s’opèrent sur le territoire congolais par des armées étrangères sur le territoire congolais ? Une anguille sous roche que les Congolais s’en souviendront aussi longtemps qu’aura duré cette agression, soutenue aussi par des lobbies d’intérêts économico-financiers » ; fin de citation.
Ainsi, dès lors que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, les Etats Unis et l’Union européenne ne se limitent qu’à des condamnations et de sanctions verbales contre certaines personnalités des mouvements rebelles, sans cibler personnellement Kagame et Museveni de façon urgente, draconienne et coercitive, les vrais agresseurs de la République Démocratique du Congo, il ne faut pas un dessin pour comprendre qu’ils cacheraient bien des joujoux dans son placard qu’ils ne veulent pas brandir au peuple congolais.
Sanctionner Nangaa et autres, certes. C’est bon. Demander le retrait de leurs troupes du territoire congolais sur papier, allons-y. Mais ne pas directement sanctionner Kagame et Museveni en les citant nommément et ne pas les proscrire sur la liste des « réseaux », c’est rejoindre Le Quotidien qui l’avait prédit à travers un adage. Qui avait aussi rappelé à Kinshasa Politique que « lorsque le crocodile te montre ses longues dents dans le marécage, il faut s’empresser de gagner le rivage ».
Aujourd’hui que le communiqué du Gouvernement rejoint notre Journal, il faut le proclamer, sans peur d’être contredit : Le Quotidien est un Devin.
J’ai dit !
Willy Kilapi