“Le Rwanda doit dire s’il dispose des mines ou des réserves bien identifiées, avant de signer un quelconque contrat sur les minerais stratégiques et critiques”, Professeur Raphaël Matamba, expert minier.

Le protocole d’entente sur les chaînes de valeur des matières premières stratégiques et critiques était au centre d’une conférence débat à l’Université de Kinshasa, à l’initiative du rectorat de l’Unikin.

Les ingénieurs géologues et miniers ont analysé scientifiquement ce protocole d’entente sans complaisance, à la lumière de toutes les théories possibles et de tous les documents disponibles.

L’orateur de la conférence, le professeur Raphaël Matamba entant qu’expert minier, a invité le pays de Paul Kagame à déclarer et certifier ses réserves, car selon lui, depuis 1988, le Rwanda avait une faiblesse des réserves.

“Tenant compte des formations géologiques du Rwanda, et tout ce qu’ils ont comme indices minéralogiques depuis 1988, Paul Kagame doit dire s’il dispose des mines ou des réserves bien identifiées et bien quantifiées. On doit les savoir. Mais tant qu’on ne les aura pas vu, ni déclaré, on doit juste comprendre que ce sont des minerais qui viennent de la RDC et d’une manière illégale”, a déclaré cet ingénieur minier, qui a mené des recherches sur le pays de Paul Kagame et ses ressources naturelles.

De son côté, le professeur Bavon Diemu, doyen de la faculté de Pétrole, Gaz et Énergies renouvelables à l’Université de Kinshasa, a insisté sur le fait que la RDC doit aussi éviter la confusion. Ainsi, il propose la certification des indices que dispose le pays.

“Nous avons les mêmes roches au Congo. Les mêmes formations géologiques au Burundi, au Rwanda, en Tanzanie et dans plusieurs pays limitrophes. On doit certifier nos indices et savoir comment les gérer “, révèle ce professeur ordinaire.

Dans ces échanges scientifiques, la RDC a été appelée à être vigilante dans le cadre de la coopération régionale.

“Il faut une coopération régionale. Sinon, on va croire qu’on est le seul à posséder ces minerais “, renchérit le professeur Bavon Diemu.

Cette conférence avait pour objectif, d’éclairer l’opinion et surtout les scientifiques à éviter les débats inutiles au tour de cette question sans en avoir les soubassements fondés.

Comme dit-on, quand les scientifiques discutent, la lumière jaillit. Cette conférence a été très intéressante tant pour les scientifiques que pour les politiques.

Jomik