Le Saint-Père a reçu des familles palestiniennes et israéliennes

Quelques minutes avant le début de l’audience générale que le pape tient chaque semaine sur la place Saint-Pierre, François a reçu deux groupes de personnes : d’une part, des parents de Gazaouis victimes des bombardements israéliens à Gaza – dont certains ont réussi à quitter la région grâce à leur double nationalité ; d’autre part, des parents de personnes kidnappées par le groupe terroriste Hamas, un enlèvement qui remonte à l’origine du récent conflit, le 7 octobre dernier.

Après les deux rencontres, Palestiniens et Israéliens ont tenu des conférences de presse dans la capitale italienne. Tous deux ont souligné que le pape avait écouté leurs souffrances et que le fait qu’ils soient venus au Vatican reflétait la conviction que la voix du pape était entendue par tous. Le bureau de presse du Saint-Siège a insisté sur le fait qu’il s’agissait de réunions humanitaires.

« Le pape François n’est pas seulement le chef spirituel de deux milliards de chrétiens, mais aussi une autorité morale incontestable dans le monde entier », a déclaré Rachel, mère d’un fils enlevé par le Hamas. Elle ajoute : « Il est également très écouté dans le monde musulman, ce qui est particulièrement important pour nous. Et sa voix influence les puissants de la terre pour leur faire prendre conscience que la priorité aujourd’hui est de libérer tous les otages. Si les 50 premiers sont libérés aujourd’hui, il ne faut pas oublier qu’il en reste jusqu’à 190 entre les mains des ravisseurs. J’espère surtout que la Croix-Rouge pourra bientôt rendre visite aux otages ; je pense à mon fils blessé à un bras, mais aussi à tous les autres. Je tiens également à remercier les médias du Vatican pour la façon dont ils prennent en compte nos souffrances. J’espère qu’ils pourront bientôt interviewer mon fils, qui a finalement été libéré. »

À la fin de l’audience générale de ce mercredi 22 novembre, le pape a déclaré d’une voix franche et chaleureuse : « Et n’oublions pas de poursuivre notre prière pour ceux qui souffrent à cause des guerres dans de nombreuses parties du monde, en particulier pour le peuple bien-aimé de l’Ukraine, l’Ukraine tourmentée, et les peuples d’Israël et de Palestine. Ce matin, j’ai reçu deux délégations, l’une d’Israéliens dont des parents sont retenus en otage à Gaza et l’autre de Palestiniens dont des parents souffrent à Gaza. Ils souffrent beaucoup, et j’ai entendu dire qu’ils souffraient des deux côtés : les guerres provoquent tout cela, mais maintenant nous sommes au-delà des guerres ; ce n’est pas une guerre, c’est du terrorisme. S’il vous plaît, avançons pour la paix, prions pour la paix, prions beaucoup pour la paix. Que le Seigneur y impose sa main, qu’il nous aide à résoudre les problèmes et à ne pas entretenir des passions qui finissent par tuer tout le monde. Prions pour le peuple palestinien, prions pour le peuple israélien, pour que la paix arrive ! »